La fille de Kim Jong Un, potentielle héritière du régime, selon Séoul

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La rédaction

La Corée du Nord pourrait voir émerger, pour la première fois depuis sa fondation en 1948, une femme à la tête du régime. Kim Ju Ae, la fille du dirigeant Kim Jong Un, a récemment fait une apparition remarquée en Chine, aux côtés de son père, lors d’une rencontre avec Vladimir Poutine et Xi Jinping. Cette mise en avant publique alimente les analyses des services de renseignement sud-coréens, qui estiment que l’adolescente est désormais considérée comme l’héritière officielle.

Une présence remarquée à Pékin

Kim Ju Ae, fille du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, a accompagné son père lors de sa visite en Chine début septembre, attirant l’attention du monde entier. Selon les services de renseignement sud-coréens, cette apparition publique s’inscrit dans une stratégie de mise en avant de l’adolescente comme héritière désignée.

« Les services de renseignement sud-coréens considèrent Kim Ju Ae comme l’héritière reconnue et voient sa participation à la visite en Chine comme faisant partie de cette narration de succession », a déclaré le député Lee Seong-kweun à la presse.

Si certains experts évoquent l’existence d’un fils aîné tenu à l’écart du pouvoir, Séoul reste prudent. Le député Lee a précisé que ces rumeurs ne sont pas jugées « crédibles ». Il a ajouté : « Particulièrement dans le cas des études à l’étranger, l’agence a précisé que, peu importe combien on essaie de dissimuler un fait de ce genre, cela finit inévitablement par se savoir. »

Une possible rupture historique

Ju Ae avait fait sa première apparition publique en 2022, lors d’un tir de missile nord-coréen. Avant cela, son existence n’avait été mentionnée qu’une seule fois, en 2013, par l’ancien basketteur Dennis Rodman, à qui Kim Jong Un avait présenté sa femme et une enfant en disant : « voici ma fille. » Depuis, les médias d’État la qualifient d’« enfant bien-aimée » et « estimée », sans jamais révéler son nom.

Si Kim Ju Ae succède à son père, elle deviendrait la première femme à prendre la tête du régime nord-coréen depuis sa fondation en 1948. Une perspective qui, bien qu’incertaine, souligne les évolutions internes d’un pouvoir réputé opaque et hautement patriarcal.

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