Européennes : Ségolène Royal veut conduire une liste “d’union” de gauche avec La France Insoumise

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En annonçant son intention de conduire une liste “d’union” de gauche avec La France Insoumise aux élections européennes, Ségolène Royal poursuit sa stratégie du coup d’éclat.

Le leader de La France Insoumise Jean-Luc Mélenchon s’est félicité de la proposition forte de Ségolène Royal, qui propose de conduire une liste d’union de la gauche aux élections européennes. “Ségolène Royal fait preuve d’audace, de courage et elle sait très bien qu’elle n’aura pas que des compliments, mais moi je veux approuver son initiative, sa contribution à la bataille pour l’union”, a expliqué Jean-Luc Mélenchon dans une interview à TF1.

“Une dynamique d’union”

“Il s’agit de lancer une dynamique d’union”, a déclaré Ségolène Royal, créant la surprise dans les rangs de la gauche. Pourrait-elle conduire elle-même cette liste? “C’est l’idée”, a répondu l’ex-ministre socialiste, précisant qu’elle réfléchissait à ce projet depuis “avant l’été”. “Beaucoup de gens m’ont sollicitée. Je ne fais pas ça toute seule”, a-t-elle ajouté.

A l’aune de cette déclaration, Jean-Luc Mélenchon a invité “tous ceux” qui pensent que l’union “est le choix de la raison” à se dévoiler afin de faire pression sur les dirigeants écologistes, communistes et socialistes. LFI milite depuis des mois pour une liste commune aux Européennes de juin 2024. Et le sujet contribue largement aux tensions que traverse l’alliance des partis de gauche.

“On verra s’il existe un désir d’avenir commun grâce à Ségolène Royal, a ironisé le Premier secrétaire des socialistes Olivier Faure. Il a réaffirmé prendre acte de “la décision des communistes et des écologistes de partir sous leurs propres couleurs” qui rend davantage probable une liste autonome des socialistes.

Critiquée pour ses prises de positions sur la Russie

François Kalfon, figure de la ligne anti-Nupes au sein du bureau national du PS, a pointé “l’éternel retour d’une femme talentueuse mais qui n’est pas en mesure de rassembler les socialistes”.

Raphaël Glucksmann, qui plaide pour conduire à nouveau la liste PS lors du scrutin de juin, a d’ailleurs prévenu: une candidature Royal ne “pourrira pas ma campagne” puisqu’il est “difficile de trouver une position plus diamétralement opposée que la mienne” à celle de Ségolène Royal.

L’eurodéputé EELV Yannick Jadot a dénoncé une “instrumentalisation du débat européen”, en interrogeant: “On va faire campagne avec quelqu’un qui conteste les crimes de guerres russes?” Tout aussi sévère, le patron du PCF, Fabien Roussel: “Ça me fait sourire, parce que je suis poli…”

Un député socialiste résume: “Quand on est chroniqueur chez Hanouna, on est obligé de faire du buzz. Visiblement, elle est déjà chroniqueuse”. Cette participation télévisuelle, annoncée cet été, avait déjà été largement critiquée à gauche, au même titre que des déclarations ambiguës ces derniers mois sur la guerre en Ukraine ou la pandémie de Covid-19.

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