Droit à l’avortement: Macron propose à l’Europe une inscription dans la charte des Droits Fondamentaux

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La rédaction

Le président Emmanuel Macron a plaidé ce mercredi 19 janvier2022 devant le parlement Européen l’inscription du droit à l’avortement dans la Charte des Droits Fondamentaux.

L’Europe désunie sur la question de l’avortement

La président Emmanuel Macron a affirmé souhaiter « actualiser » la Chartre des droits fondamentaux en y ajoutant le droit à l’avortement pour toutes. Cette actualisation signifierait l’obligation pour tous les Etats de l’Union Européenne d’autoriser l’avortement et d’accompagner les femmes souhaitant y avoir recours.

Actuellement sur les 27 pays de l’UE, seul Malte interdit complètement l’avortement. Pourtant, certains pays y appliquent encore des restrictions lourdes. C’est le cas de l’Irlande qui autorise les femmes à y avoir recours uniquement en cas de danger pour la mère ou de malformations graves du fœtus. En Finlande, l’avortement est autorisé à certaines conditions: pour les femmes de moins de 17 ans ou de plus de 40 ans, si la femme a plus de 4 enfants ou si elle a des difficultés financières. En Pologne, il n’est autorisé qu’en cas de viol, d’inceste ou de grave danger pour la mère.
La loi que propose d’apporter Emmanuel Macron à la Chartre des Droits fondamentaux obligerait tous les Etats à adopter la même politique vis-à-vis du droit et de l’accès à l’avortement.

Véritable conviction ou campagne présidentielle ?

Cette proposition apparait seulement 2 jours après l’élection de Roberta Mendosa à la présidence du Parlement Européen. L’élue est ouvertement opposée à l’IVG. Pour beaucoup, le timing de cette proposition n’est pas un hasard, en effet, Emmanuel Macron sait que presque tous les eurodéputés de son camp ont voté pour la nomination de la présidente anti-IVG. L’IVG fait pourtant parti du programme présidentiel du Président français et certains pensent que sa proposition de loi pro-IVG a pour objectif de faire oublier le soutien des eurodéputés « En Marche » à une présidente anti-IVG.

De nombreuses organisations féministes accusent le président de prendre toutes les décisions promises importantes pour les femmes et les minorités si près de la présidentielle, c’est le cas par exemple de la loi contre les thérapies de conversion pour les personnes trans ou encore du projet national contre l’endométriose.

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