Trois hommes ont été mis en examen pour un viol présumé commis contre une adolescente de 13 ans dans les toilettes d’un KFC du centre de Paris, un quatrième étant placé sous statut de témoin assisté.
Une adolescente dépossédée de ses effets personnels dans les toilettes d’un KFC
L’affaire a débuté lundi soir dans le quartier très fréquenté de Châtelet–Les Halles, à Paris. Une adolescente de 13 ans affirme avoir été victime d’un viol commis par plusieurs hommes dans les toilettes d’un restaurant KFC du centre de la capitale.
Après interpellation des suspects mardi, trois d’entre eux ont été mis en examen :
- l’un pour viol sur mineur de moins de 15 ans,
- un second pour tentative de viol sur mineur,
- un troisième pour non-assistance à mineur en danger.
Un quatrième individu a été placé sous le statut de témoin assisté. L’ensemble des mis en cause ont été placés sous contrôle judiciaire, mesure imposant des restrictions de déplacements et d’interactions le temps de l’enquête.
Les faits ont été rapportés par la jeune victime elle-même, après une soirée ayant débuté près d’un McDonald’s du quartier de Châtelet où elle se trouvait en compagnie d’une amie et d’un groupe de personnes, selon les informations du parquet.
Du McDonald’s au KFC
Au cours de la soirée, le groupe a été contrôlé par la police. Après ce contrôle, l’amie de la victime est restée avec les forces de l’ordre, tandis que l’adolescente a choisi de suivre le groupe jusqu’au KFC, situé à quelques minutes de marche.
C’est dans les toilettes de ce restaurant que la jeune fille raconte avoir subi un viol de la part de quatre hommes. Le récit des faits transmis par le parquet indique que l’adolescente a été ciblée à l’écart, dans un lieu fermé, facilitant l’isolement et l’acte délictueux.
Très rapidement après les faits, les policiers ont pris en charge la jeune fille, l’ont installée en patrouille et lui ont demandé d’aider à identifier les suspects. Elle a alors reconnu quatre individus présents dans un autre groupe au niveau du Forum des Halles, permettant leur interpellation immédiate.
Les enquêteurs devront déterminer les rôles respectifs de chacun :
- qui a commis l’acte matériel du viol,
- qui a tenté de le commettre,
- et qui s’est contenté d’être présent tout en ne portant pas assistance à une mineure en situation de danger.
Le viol sur mineur est aggravée par l’âge de la victime, ce qui justifie la mise en examen spécifique et les mesures judiciaires strictes.
Une enquête en cours dans un lieu très fréquenté et sensible
Le quartier des Halles, lieu de passage dense mêlant commerces, restaurants et gares, est régulièrement le théâtre de vols ou de rackets impliquant de très jeunes victimes. Les forces de l’ordre y maintiennent une présence importante, mais la configuration des lieux — nombreux recoins, flux continus, espaces fermés — peut favoriser des actes isolés.
L’information judiciaire permettra d’établir :
- si les suspects agissaient déjà groupés auparavant,
- s’il s’agit d’un acte opportuniste ou prémédité,
- si d’autres jeunes ont pu être visés,
- et si l’adolescente a subi des violences ou intimidations pour la contraindre.
La police analysera également les vidéos de surveillance du restaurant et du Forum des Halles, afin de consolider ou d’infirmer les témoignages.
Comme dans toute procédure impliquant un mineur, une prise en charge psychologique a été proposée à l’adolescente.