Deux femmes accusent un pilote de la compagnie d’aviation Transvania de les avoir agressées sexuellement lors d’un voyage. Le parquet général de Paris à requis 2 ans d’emprisonnement.
Le pilote accusé d’agressions
Les deux plaignantes accusent le pilote des mêmes faits à 3 semaines d’intervalles, elles l’accusent de les avoir collées à l’atterrissage et d’avoir « frotté son pénis » sur elles. « Jamais de ma vie je ne me serais attendu à un tel comportement. Il a fortement appuyé son sexe contre ma hanche, il n’y a pas de méprise » rapporte l’une d’elle en pleurs devant la Cour d’Appel de Paris.
Le prévenu, qui nie les faits, affirme « si il y a eu contact il était involontaire ». L’ancien militaire de 55 ans tente de justifier son comportement en mettant son comportement sur le dos de l’humour mais admet « J’ai compris que mon comportement, par mes blagues et l’ambiance que je voulais mettre, n’était pas apprécié » et se qualifie de « lourdaud » sur conseil de son avocat.
La parole des victimes encore remise en question
Comme souvent, dans cette affaire, les victimes doivent se battre pour faire entendre leur voix.
Le commandant avait été jugé au tribunal correctionnel de Créteil en 2021 et relaxé, affirmant qu’on ne pouvait pas juger de « l’intention » de l’agression sexuelle qui « ne pouvait en l’espèce être caractérisée, au regard de la nature des gestes furtifs décrits et de leur extrême brièveté de quelques secondes ».
L’une des plaignantes, qui s’est présentée enceinte à la cour rapporte « Je ne vois pas quel serait mon intérêt » « Tout cela me prend du temps, de l’énergie, de l’argent. J’ai autre chose à faire ». Elle rappelle que l’agression qu’elle a vécue est bien réelle et qu’elle ne « porterait pas plainte pour des blagues ».
La décision de justice devrait intervenir le 17 mai.
