Les dirigeants du groupe Orpéa, accusé d’avoir privilégié le profit aux soins des ainés dans leurs Ephad créant ainsi de graves dysfonctionnements, nient les faits.
Le scandale Orpéa
Le groupe Orpéa, propriétaire de nombreux Ephad en France est accusé d’avoir négligé ses patients afin de faire plus de profit. Dans un livre-enquête « le Fossoyeur », le journaliste Victor Castanet dénonce ces maltraitances réalisées avec en grande partie d’argent public. Les patients seraient laissés livrés à eux mêmes sans soins, faute de moyens et de personnel, ils n’auraient pas accès à de la nourriture en quantité suffisante et souffriraient de malnutrition.
Toutes ces maltraitances, sous -effectifs et conditions déplorables ont lieu dans ces maisons de retraite financées avec des subventions publiques et l’argent des familles, qui déboursent jusqu’à 7000 euros par mois pour que leur proche soit pris en charge.
Le DG de l’entreprise, Yves La Masne, en apprenant la prochaine sortie du livre, avait revendu toutes ses actions pour 509.000 euros. Il a été écarté du poste cette semaine et remplacé par Philippe Charier.
La réaction du gouvernement et de Brigitte Bourguignon
Brigitte Bourguignon, ministre chargée de l’autonomie des personnes âgées fustige « Si, en plus, des personnes quittent le navire au moment où il y a des accusations, en n’acceptant pas de répondre et d’assumer des responsabilités, et au passage en se servant, là c’est grave ». Selon elle, les dirigeants « ne se remettent pas en question, ont l’air de dire qu’ils ont des explications pour tout, des preuves pour tout ».
Selon le porte parole du gouvernement, Emmanuel Macron affirme que « ces révélations étaient absolument choquantes et qu’elles appelaient évidemment à ce que nous poursuivions notre investissement pour le grand âge ».
La ministre en colère, évoque avec espoir les mesures qui pourraient être prises bientôt par le gouvernement pour éviter que de telles horreurs se reproduisent. Elle explique « on ne veut pas que les groupes considèrent le grand âge comme une pompe à fric ».
Elle espère que les Epahd privés soient considérés comme des « entreprises à mission ». Ce qui obligerait qu’un organisme indépendant vérifie les pratiques de l’organisme notamment « le soin et la bientraitance » explique Brigitte Bourguignon. Le gouvernement annonce des contrôles et vouloir « frapper fort ».
