De nombreuses associations s’inquiètent des conséquences de la réforme de 2019 du bac sur le nombre de filles choisissant les combinaisons de matières comprenant des mathématiques au baccalauréat.
Les efforts des dernières années anéantis par la réforme
La réforme du bac de 2019 a totalement supprimé les filières, il s’agit maintenant d’un tronc commun à tous les élèves, auxquels les élèves doivent ajouter 3 spécialités de leur choix en classe de première, réduite à 2 en terminale. Les mathématiques ne faisant pas partie de ce tronc commun, on se rend compte depuis 2 ans que la spécialité est délaissée par les filles.
Six associations spécialisées dans les mathématiques et l’accès à ce domaine déplorent dans un communiqué « Les sociétés savantes et associations de mathématiques alertent sur l’aggravation des inégalités filles/garçons en mathématiques au lycée, anéantissant brutalement plus de 25 ans d’efforts ».
En s’appuyant sur les chiffres du ministère de l’éducation, on constate une grande baisse du nombre de filles dans la matière « Alors que la part des filles en terminale S progressait régulièrement depuis 1994, la part des filles dans l’enseignement de spécialité mathématiques en terminale est redescendu au-dessous du niveau de 1994, chutant de près de 8 points après 2 ans de mise en place de la réforme » déplorent les associations.
Les conséquences de cet abandon
Les associations craignent les conséquences pour le futur de ces jeunes filles. En effet, les métiers scientifiques sont les plus valorisés en France. En fermant la porte aux mathématiques, elles se privent de beaucoup de cursus et de carrières.
Cet abandon féminin des mathématiques pourrait aussi avoir des conséquences sur les métiers de l’enseignement. « Les métiers de l’enseignement, très fortement féminisés (…) risquent également de subir de plein fouet le défaut de formation dû à l’abandon massif des mathématiques par les filles en Première » expliquent les organismes.
La France, fait partie des derniers pays de l’OCDE dans l’enseignement des mathématiques et cet abandon massif est inquiétant pour l’avenir.