La WTA frappe fort face à Pékin pour montrer son soutien à la joueuse chinoise Peng Shuai qui a accusé l’ancien vice-premier ministre chinois d’agressions sexuelles. Le sort de l’ancienne lauréate de Wimbledon et Roland-Garros en double avait déjà suscité une crainte particulière il y a quelques jours au point que la communauté internationale s’était mobilisée pour demander des preuves de vie après sa disparition des réseaux sociaux et la censure de son message impliquant l’agresseur présumé.
SOUTIEN INTERNATIONAL A LA WTA
Novak Djokovic, le N.1 mondial a déclaré soutenir « complètement la position de la WTA parce qu’on n’a pas assez d’informations » sur Peng Shuai. L’ancienne joueuse Martina Navratilova, a félicité la WTA pour sa « position courageuse » faisant « passer les principes avant les dollars ».
En effet la décision de la WTA pourrait engendrer des millions des pertes pour l’organisation, la Chine étant un des marchés les plus lucratifs. « J’espère que les dirigeants du monde vont continuer à se manifester pour que justice soit rendue à Peng et à toutes les femmes, quelles qu’en soient les conséquences financières », a détaillé Steve Simon dans un communiqué annonçant sa décision d’annuler les tournoiz.
SCANDALE ET AGRESSION
Peng Shuai avait diffusé début novembre un post sur le réseau social chinois Weibo, où elle détaillait la relation toxique et extraconjugale avec l’ancien vice-Premier ministre, Zhang Gaoli, âgé de 40 ans de plus qu’elle. La joueuse a ensuite expliqué avoir était contrainte à accepter une nouvelle relation sexuelle avec lui contre son gré. Le compte ayant été effacé une vingtaine de minutes après sa publication et la championne ayant disparu quelques jours la communauté internationale s’était inquiété de son sort. Peng Shuai avait ensuite été vu dans un restaurant et avait échangé par visioconférence avec le président du CIO, Thomas Bach, affirmant être « saine et sauve à son domicile à Pékin » et souhaitant » que sa vie privée soit respectée ». Ces éléments avaient été jugé insuffisants pour Steve Simon: « Rien de tout cela n’est acceptable et ne le sera jamais. Si les puissants peuvent supprimer les voix de femmes et balayer sous le tapis des accusations d’abus sexuels, alors les fondements sur lesquels reposent la WTA — égalité pour les femmes — seraient fortement ébranlés. »
