Meurtre de Lola, 12 ans : le point sur l’enquête

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La rédaction

Petit à petit, la police reconstitue le meurtre de la jeune fille qui a été brutalement assassinée à Paris. Son corps a été retrouvé dans une malle. Une jeune algérienne et un homme de 43 ans ont été placés en garde à vue puis incarcérés.

Les faits glaçants

La mère de Lola a très rapidement déclaré sa disparition. La jeune fille rentrait du Collège Georges-Brassens (19e arrondissement), situé à proximité de son domicile. 

“Gardien de la résidence dans laquelle sa famille réside, le père de l’enfant visionnait les images de vidéo-protection de l’immeuble” où il a vu “sa fille entrer dans le hall du bâtiment en même temps qu’une femme qu’il ne connaissait pas”, aux alentours de 15h15, “puis cette même femme ressortir de l’immeuble vers 17H avec de lourds bagages”, d’après le communiqué de la procureure de Paris.

Le corps de Lola a été découvert dans une malle en plastique, posée dans la cour intérieure de son immeuble, par un homme de 42 ans vers 23h15.

La Brigade criminelle de la police judiciaire de Paris, en charge de l’enquête a identifié la principale suspecte Dahbia B, une Algérienne marginale ayant une situation irrégulière en France. Sur la vidéo surveillance, on la voit “en train de manipuler la caisse” contenant le corps de l’enfant. Elle a été interpellée en Hauts-de-Seine à Bois-Colombes. 

D’autres personnes ayant eu contact avec la suspecte le jour du drame ont aussi été identifiées.

La victime est décédée à la suite d’une asphyxie et dévoile “de multiples autres lésions” mais pas “de lésion traumatique de la sphère sexuelle”, d’après l’autopsie. Selon le communiqué, “Un zéro et un 1 étaient inscrits en rouge sous chaque pied de la victime”.

Les principaux suspects

La principale suspecte du meurtre de Lola est une jeune femme d’origine algérienne, entrée légalement en France en 2016 avec un titre de séjour d’étudiant. Interpellée dans un aéroport français pour défaut de titre de séjour l’été dernier, une obligation de quitter le territoire français (OQTF) lui est alors délivrée.

Des “déclarations fluctuantes (…) oscillant entre reconnaissance et contestation des faits” ont été faites lors de la garde à vue de Dahbia B. Lors de son audition, elle reconnait avoir “entraîné la victime jusqu’à l’appartement de sa sœur, vivant dans le même immeuble que l’enfant, elle lui aurait imposé de se doucher avant de commettre sur elle des atteintes à caractère sexuel et d’autres violences ayant entraîné la mort et elle aurait dissimulé le corps dans la caisse”.

“Moi aussi, je me suis fait violer et j’ai vu mes parents mourir devant moi”, “ça ne me fait ni chaud ni froid” a-t-elle déclaré lorsque les enquêteurs lui ont présenté des images du corps de la jeune fille.

Elle a finalement contesté les faits, au cours de ses dernières auditions, en soutenant qu’il est “impossible qu’elle tue un enfant”.

Dahbia B. est décrite comme “Difficilement insérée”, et tenant “des propos incohérents”, par sa sœur.  Non connue des services psychiatriques d’Ile-de-France, la prévenue serait atteinte de troubles psychiques.

Elle a été placée en examen pour meurtre sur mineur de 15 ans, accompagné de viol, torture ou actes de barbarie, viol sur mineur avec torture et actes de barbarie. Elle se trouve actuellement en détention provisoire à la maison d’arrêt de Fresnes.

Un homme de 43 ans a également été placé en examen et sous contrôle judiciaire pour recel de cadavre. “Connaissance ancienne de la suspecte”, il a confessé, au cours de sa garde à vue, l’avoir véhiculée “à sa demande” avec “deux valises et la caisse en plastique”.

En plus des deux suspects énoncés ci-dessus, quatre autres personnes ont été mises en garde à vue : un individu à qui la principale suspecte a proposé  “la vente d’éléments contenus dans la caisse”, un homme ayant hébergé Dahbia B. la nuit du meurtre, mais également sa sœur et le sans-abri ayant découvert la malle. Toutes ces personnes ont été libérées, sans poursuites.

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