Andrew Cuomo qui avait toujours réfuté toutes les accusations portées à son encontre, démissionne de son poste.
La procureure de l’Etat de New York, Letitia James a affirmé que le gouverneur de l’Etat de New York, le démocrate Andrew Cuomo, a « harcelé sexuellement plusieurs femmes, dont d’anciennes et actuelles fonctionnaires de l’Etat », selon les conclusions d’une enquête indépendante demandée par la justice.
Cette enquête démarrée il y a quatre mois avait donné lieu à la collecte d’ e-mails, de messages et autres documents d’anciennes employées. Depuis février, huit femmes avaient dénoncé des agressions sexuelles, des gestes et propos inappropriés.
« Les enquêteurs ont constaté que les actions du gouverneur Cuomo » avaient « violé de multiples lois fédérales et d’Etat, ainsi que les propres politiques écrites de la chambre exécutive », a détaillé Letitia James lors d’une conférence de presse. Le rapport d’investigation attribue à Andrew Cuomo des gestes déplacés, « des baisers et des étreintes non désirées », ainsi que « des commentaires inappropriés. »
Une ex-conseillère, Lindsey Boylan, avait affirmé en février dans une note de blog qu’il l’avait harcelée lorsqu’elle travaillait pour son administration, de 2015 à 2018. Andrew Cuomo l’avait embrassée sur la bouche de façon non sollicitée, avait suggéré qu’elle joue avec lui au « strip poker » et « multiplié les efforts pour (lui) toucher le dos, les bras, les jambes ».
Une autre ancienne conseillère pour la santé, Charlotte Bennett, âgée de 25 ans, avait déclaré que le gouverneur de 63 ans lui avait fait des remarques, en juin 2020, sur le fait qu’il était ouvert à des liaisons avec des femmes d’une vingtaine d’années, l’interrogeant sur sa vision d’une telle différence d’âge. Si la jeune femme explique ne jamais avoir été touché par Andrew Cuomo elle a expliqué s’être « sentie horriblement mal à l’aise et effrayée » à l’idée qu’il « voulait coucher avec (elle) »
Le gouverneur démocrate, considéré au début 2020 comme un héros de la lutte contre le Covid-19, fait face aujourd’hui à une série de scandales sexuels mais aussi politiques. En effet, il a également été accusé d’avoir sciemment dissimulé l’ampleur de la pandémie et notamment la forte mortalité dans les maisons de retraite. Autre affaire médiatique Andrew Cuomo est également accusé de s’être concentré sur son livre de mémoires et plus particulièrement sur la crise du COVID, en ayant fait travailler des collaborateurs sur le sujet. Un projet pour lequel il a reçu une avance inhabituelle de 3,1 millions de dollars et devait toucher encore deux millions supplémentaires d’ici 2022.
