La culture de viol est toujours très ancrée dans les mentalités françaises. Si les stéréotypes ont tendance à reculer, ils sont toujours trop présents chez les 18-24 ans, selon un sondage IPSOS.
La culture de viol
11% des Français sont d’accords avec l’affirmation « lorsqu’on essaie d’avoir des relations sexuelles avec des elles, beaucoup de femmes disent *non*, mais ça veut dire *oui* ». Cette proportion monte à 23% lorsqu’on demande aux 18-24 ans et même 34% chez les hommes.
Dr Salmona, psychiatre et présidente de l’association Mémoire traumatique et victimologie, qui lutte contre les violences sexuelles s’alarme « Il y a dans cette jeune génération une problématique très importante face à la notion de consentement ».
Pour la psychiatre « cette tranche d’âge a été la plus exposée dès l’enfance à des contenus pornographiques, avec des contenus souvent violents et dégradants envers les femmes et une érotisation de la haine et de la violence ». Pourtant, pour 34% des concernés, la pornographie est un moyen de faire son éducation sexuelle.
L’impunité des agresseurs
Plus de la moitié de cette tranche d’âge estime qu’il est fréquent d’accuser quelqu’un de viol par vengeance ou déception amoureuse. Cette génération a également tendance à ne pas porter à considérer l’agresseur comme « moins coupable » si il est sous l’emprise d’alcool ou de stupéfiants.
Dr Salmona regrette que ces stéréotypes « alimentent une tolérance face aux comportements sexuels violents et leur garantissent une impunité quasi totale ».
