Le chef étoilé Jean Imbert fait face à de nouvelles accusations de violences. Son ex-compagne, Alexandra Rosenfeld, sort du silence. L’ancienne Miss France confirme avoir témoigné anonymement dans une enquête publiée par ELLE. Elle décrit une relation marquée par l’emprise, les humiliations et une violence psychologique durable.
Les révélations qui secouent le monde de la gastronomie
En avril dernier, le magazine ELLE publie une enquête qui provoque une onde de choc. Quatre femmes, toutes anciennes compagnes du chef étoilé Jean Imbert, y racontent avoir subi des violences conjugales. Leurs récits évoquent des agressions psychologiques, mais aussi physiques. Certaines décrivent une relation marquée par la jalousie, le dénigrement et une volonté constante de contrôle. Elles parlent d’« emprise », un mot qui revient souvent pour qualifier le climat installé au fil du temps. Deux d’entre elles acceptent de témoigner à visage découvert. D’autres préfèrent rester anonymes et utilisent des pseudonymes choisis par la rédaction. Parmi ces portraits, un nom fictif attire rapidement l’attention : Éléonore. À l’époque, de nombreux regards se tournent vers Alexandra Rosenfeld, Miss France 2006, connue pour avoir partagé la vie du chef entre 2013 et 2014. Pourtant, l’ancienne reine de beauté choisit alors de garder le silence.
Ce mardi 19 août, Alexandra Rosenfeld décide de s’exprimer publiquement. Sur son compte Instagram, elle confirme être l’une des quatre femmes ayant témoigné. Elle révèle qu’elle se cachait derrière le pseudonyme « Éléonore ». Son message est long, empreint d’émotion et de gravité. « Je ne suis pas Éléonore, je suis Alexandra, et maintenant je parle », écrit-elle. Elle explique avoir témoigné d’abord pour soutenir les autres victimes présumées, devenues depuis ses amies. Elle ajoute ne pas vouloir agir par vengeance mais par solidarité. Cette déclaration marque un tournant. Pour la première fois, une personnalité médiatique reconnue dans le grand public affirme avoir subi des violences dans le cadre d’une relation avec Jean Imbert.
Le récit d’une relation marquée par l’emprise
Dans son message, Alexandra Rosenfeld revient sur les épisodes marquants de cette relation passée. Elle raconte avoir reçu un coup de tête, une seule fois. Pourtant, selon elle, le plus douloureux ne réside pas dans cet acte isolé. Elle insiste sur le climat constant de rabaissements, de silences méprisants et de paroles blessantes. Ces comportements la font douter d’elle-même et de sa valeur. « Ce que j’ai vécu c’était de la violence », résume-t-elle. Elle décrit une relation lente et insidieuse, où l’emprise s’installe progressivement. Au départ, elle croit être elle-même le problème. Elle reste par amour, jusqu’au moment où le chef se tourne vers une autre femme. C’est seulement à ce moment-là qu’elle réussit à quitter la relation.
L’ex-Miss France admet avoir hésité avant de témoigner. Longtemps, elle choisit de se taire pour tourner la page. Mais face au risque que les autres femmes ne soient pas crues, elle accepte finalement de parler. Son objectif n’est pas d’accuser mais de soutenir, d’apporter de la crédibilité aux autres récits. Elle précise toutefois qu’aucune procédure judiciaire n’est en cours contre Jean Imbert. « Il n’y a pas de plainte, pas de procès, c’était il y a plus de dix ans », souligne-t-elle. Elle conserve encore une radio médicale prouvant la fracture de son nez, mais insiste sur l’invisibilité des blessures psychologiques. « Ce qui nous a abîmées ne se voit pas, alors comment le juger… », conclut-elle.
Une parole libérée mais un avenir incertain
Aujourd’hui, les déclarations d’Alexandra Rosenfeld relancent le débat sur les violences conjugales, notamment dans des milieux médiatisés comme celui de la gastronomie. Son témoignage illustre la difficulté à dénoncer ces faits, surtout lorsqu’ils remontent à plusieurs années et qu’aucune action judiciaire n’a été engagée. En prenant la parole publiquement, elle s’inscrit dans une dynamique plus large de libération de la parole des femmes victimes de violences. Mais son récit met aussi en lumière une réalité douloureuse : l’absence de preuves tangibles rend souvent impossible toute démarche judiciaire.
Le cas de Jean Imbert, chef reconnu et médiatisé, démontre une nouvelle fois que la réussite professionnelle ne protège pas des accusations graves. Si la justice ne s’est pas saisie de l’affaire, l’opinion publique, elle, se trouve désormais confrontée à ces témoignages. Reste à savoir quelles répercussions cette affaire aura sur la carrière du chef, déjà placé sous les projecteurs depuis plusieurs années.