Trois jours avant les attaques terroristes du Hamas sur les Israéliens, plusieurs centaines de femmes israéliennes et palestiniennes manifestaient à Jérusalem et près de la mer Morte en Cisjordanie. Vêtues de blanc et scandant des slogans tels que « Cessez de tuer nos enfants », elles exprimaient leur volonté en faveur de la paix entre leurs deux peuples. Un rappel de l’indispensable nécessité d’inclure les femmes dans les processus de paix.
Des voix unies pour sauver des vies
Le point culminant de ce rassemblement était la déclaration unanime des manifestantes clamant : « nous voulons la paix ». Cet appel vibrant était porté par des femmes provenant de deux mouvements distincts mais unis dans leur quête de paix : le mouvement israélien Women Wage Peace (Les femmes œuvrent pour la paix) et l’association palestinienne Women of the Sun (Les femmes du soleil).
Houda Abou Arqoub, directrice régionale de l’Alliance pour la paix au Moyen-Orient (ALLMEP), soulignait l’importance de la mobilisation des deux communautés. « C’est la première fois que nous avons un véritable partenariat entre des femmes israéliennes et palestiniennes à pied d’égalité » dit-elle.
Le message clé de la manifestation était clair : « notre message, c’est que nous voulons que nos enfants restent en vie plutôt qu’ils ne meurent », déclarait Houda Abou Arqoub. Les participantes, malgré les nombreux défis et obstacles, affirmaient leur engagement à changer le statu quo et à favoriser le dialogue pour la paix.
Des voix unis pour demander des pourparlers de paix
Pascale Chen, une des organisatrices de Women Wage Peace, soulignait l’objectif » de faire connaître notre appel commun des mères, israéliennes et palestiniennes, qui demandent à nos deux leaderships de retourner à la table des négociations pour arriver enfin à un accord diplomatique ».
À l’heure où le processus de paix au Proche-Orient semble plus que jamais hors d’atteinte, ces femmes courageuses ont montré à quel point les femmes sont indispensables dans les processus de paix.
Les attaques terribles du Hamas
L’offensive du Hamas le 7 octobre a tué 1200 Israéliens et des dizaines d’autres ont été enlevés. Parmi les victimes israéliennes, plus de 200 personnes incluant de nombreux enfants ont été assassinées dans deux kibboutz, à Be’eri et Kfar Aza, situés à quelques kilomètres de la bande de Gaza.
Le 7 octobre, Israël a été attaqué par des combattants du Hamas qui ont infiltré le pays à bord de véhicules, par les airs et la mer et assassiné plusieurs centaines de civils, dans la rue, chez eux ou en pleine rave-party.
Lors de cette attaque d’une extrême violence et qui a provoqué la sidération dans le pays, le Hamas a enlevé plusieurs dizaines d’otages israéliens, étrangers et binationaux, qu’il menace d’exécuter. Parmi ces enlèvements, celui de la jeune Noa Argamani filmée et kidnappée sous les yeux de son compagnon. Ils participaient à un festival de musique dans le sud d’Israël.
Plus de 1400 Palestiniens sont morts dans les frappes de représailles sur la bande de Gaza, selon les autorités locales. Le Parlement israélien a désormais validé la formation d’un cabinet de guerre à une écrasante majorité des députés présents, lors d’une session extraordinaire.