“Congé menstruel” : un droit peu reconnu, voté en Espagne

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La rédaction

Le “congé menstruel” pour les femmes souffrant de règles douloureuses, est un droit encore rare dans le monde, mais de plus en plus de pays le mettent en place, comme l’Espagne qui vient de le valider.

Le “congé menstruel” bientôt en France ?

Sébastien Peytavie, député écologiste, a dernièrement dévoilé le début d’une “concertation” avec des organisations féministes et des syndicats sur les congés menstruels, après que l’Espagne ait voté une loi contenant de telles mesures.

Il explique dans un communiqué : “Avec Marie-Charlotte Garin et Sandrine Rousseau, nous lancerons (…) d’ici quelques semaines une concertation pour nourrir le débat avec les organisations syndicales et féministes”.

Il ajoute : “En effet, l’instauration d’un congé menstruel soulève des enjeux importants qu’il convient de soumettre au débat public”.”Nous devons passer la vitesse supérieure, prendre exemple sur nos voisins et lancer le débat en France”.

Le député de la Dordogne précise avoir consulté son équipe pour décider d’un congé menstruel interne à partir du 1er mars.

En décembre, le PS avait annoncé avoir instauré un jour de congé menstruel, pour les femmes travaillant à son siège d’Ivry-sur-Seine.

En France, certaines entreprises proposent à leurs salariées la possibilité de prendre des “congés règles”. Le fabricant de meubles Louis Design propose chaque année 6, 10 ou 12 jours de congé payé supplémentaires aux salariées souffrant de dysménorrhée.

Un droit adopté dans plusieurs pays

Les députés espagnols ont définitivement voté un projet de loi pour introduire un “congé menstruel” pour les femmes souffrant de crampes menstruelles, le premier du genre en Europe. La nouvelle loi ne précise pas encore combien de temps un médecin peut accorder lors d’un arrêt maladie pour une femme atteinte de dysménorrhées.

Au Japon, le droit au congé menstruel est inscrit dans la loi depuis 1947 : les entreprises ne peuvent obliger les salariées à travailler si elles demandent un « congé menstruel ». Il n’y a pas de limite au nombre de jours qu’il est possible de prendre pour ce congé, mais il est généralement non rémunéré.

En Corée du Sud, les salariées peuvent prendre un jour de congé menstruel par mois, qui n’est pas rémunéré. En Indonésie, une loi votée en 2003 prévoit un jour ou deux de congés payés, au début du cycle menstruel, pour les règles douloureuses. À Taïwan, les femmes ont également droit à un jour de congé menstruel et à un maximum de trois jours de congé menstruel par an.

La Zambie, pays d’Afrique australe, a adopté une loi en 2015 qui donne aux femmes le droit à un congé menstruel, leur permettant de prendre un jour de congé supplémentaire chaque mois sans préavis ni certificat médical, si elles souffrent de dysménorrhées.

Le congé menstruel, appelé “fête des mères” dans le pays, est généralement accepté, mais certains employeurs sont encore réticents et exigent, par exemple, un préavis de la part des femmes.

Plusieurs entreprises des quatre coins du monde offrent à leurs employés la possibilité de prendre des “congés règles”. Par exemple, le fonds de pension australien Future Super, la société de livraison indienne Zomato ou encore le fabricant de meubles français Louis Design offrent chaque année 6, 10 ou 12 jours de congé payé supplémentaires aux employées souffrant règles douloureuses.

 

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