Le procès de la tristement célèbre « affaire Maelys » a commencé cette semaine et durera 3 semaines à la cour d’assise de Grenoble.
Le portrait du meurtrier Nordhal Lelandais
A la barre, l’accusé a présenté ses excuses à la mère de Maelys, il a avoué larmoyant « J’ai bien donné la mort à Maëlys, je ne voulais pas lui donner la mort, je vais m’expliquer sur les faits au cours de l’audience ».
Ses proches témoignent, toujours choqués par les événements, ils évoquent un homme totalement différent du meurtrier que l’on connaît. Sa mère le décrit comme « doux et gentil » « sage » qui aimait « la nature » « la pêche » « les ballades dans les bois ». Sa demi-soeur parle d’un jeune homme sans problème avec lequel elle entretenait une grande « complicité ». Les deux femmes évoquent les problèmes de drogue de Nordahl Lelandais, sa mère explique « ces histoires de drogues, d’alcool, qui l’ont entraîné dans ce délire ».
Une expertise psychologique a été réalisée sur le meurtrier de Maelys. Adeline Sendra, enquêtrice psychologique détaille le parcours chaotique de Nordahl Lelandais. « il n’y a pas de point de rupture mais plutôt une constante dans son parcours professionnel et sentimental, avec une bulle familiale très *soutenante* » explique elle en évoquant la vie de celui-ci. Elle précise que l’homme est « quelqu’un qui ne supporte pas l’autorité,
colérique, mais la violence ce n’est pas quelque chose qui ressort ».
L’expertise devrait se poursuivre lors du procès, puisque de nombreux proches, ainsi que le frère de Nordahl Lelandais, ont été appelés à témoigner dans les prochains jours.
Un procès historique
Nordahl Lelandais, 38 ans, est accusé de la séquestration et du meurtre de la petite Maelys De Aurojo, âgée de 9 ans en aout en 2017. Il sera jugé pour le meurtre et l’enlèvement de Maelys, ainsi que pour des agressions sexuelles sur 2 de ses petites cousines et pour détention de pédopornographie.
On ignore pour l’instant les conditions dans lesquelles l’enfant est décédée, ni comment elle est montée dans la voiture du meurtrier qui affirme avoir tué « involontairement » Maelys.
Le verdict du procès sera normalement rendu le 18 février 2022.
L’impressionnante pression médiatique
L’affaire avait fasciné la France entière, en compassion avec cette famille brisée par un inconnu. Depuis, de nombreux reportages et enquêtes sur l’affaire sortent régulièrement en continuant de fasciner le public. La mère de Maelys, Jennifer De Aurojo, vient de publier un livre-récit à propos de sa fille.
250 journalistes ont été crédités sur le procès, un chiffre impressionnant qui amènera à un tirage au sort afin de choisir les journalistes ayant accès à la salle du procès.
Afin de protéger les témoins et les partis civils, on leur propose de porter un bandeau rouge autour du cou signifiant qu’ils ne souhaitent pas être interpellés par les médias.
Le palais de justice a également aménagé une seconde salle avec une retranscription en direct du procès.