En raison des inégalités salariales persistantes, les Françaises commencent symboliquement à travailler « gratuitement » ce lundi à partir de 11h31, selon la newsletter féministe Les Glorieuses. Un rappel annuel qui met en lumière la lenteur des progrès vers l’égalité salariale.
Un écart salarial toujours trop important
D’après les dernières données de l’Insee portant sur 2023, les femmes gagnent en moyenne 14,2 % de moins que les hommes à temps de travail égal. Les Glorieuses ont calculé cette différence pour établir l’heure à laquelle, chaque année, les femmes cessent symboliquement d’être rémunérées.
Pour Rebecca Amsellem, fondatrice de la newsletter, « il faut encore un coup de pouce pour accélérer dans la lutte pour l’égalité salariale ». Depuis 2016, l’écart s’est réduit de 15,1 à 14,2 %, soit seulement 0,9 point. « À ce rythme-là, on atteindra l’égalité en 2167 », alerte-t-elle.
Pour inverser la tendance, Les Glorieuses appellent à revaloriser les salaires dans les professions les plus féminisées et à instaurer un congé post-naissance équivalent pour les deux parents. Elles demandent également que l’accès des entreprises aux marchés publics et aux subventions soit conditionné au respect de l’égalité salariale, afin de s’assurer que « les fonds publics ne creusent plus les inégalités ».
La transparence salariale comme levier d’égalité
Une directive européenne imposera la transparence salariale dès l’an prochain, une mesure que la fondatrice de Les Glorieuses juge déterminante. « Les pays comme l’Islande et la Suède, où les écarts de salaires sont devenus un non-sujet, ont mis en place la transparence salariale depuis des dizaines d’années », souligne Rebecca Amsellem. « Cela va notamment aider les femmes à négocier leurs salaires ».
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