VIDEO – Émilie du Châtelet est une éminente philosophe et mathématicienne française du XVIIIe siècle.
Née en 1706, Emilie du Châtelet est passionnée par les sciences dès son plus jeune âge. Son père, le baron de Breteuil, veille à lui donner la même éducation scolaire qu’à ses fils, une décision exceptionnelle pour l’époque. Surdouée, elle apprend de nombreuses langues et est reconnue pour sa traduction influente des “Principia Mathematica” de Newton, où elle a ajouté des commentaires et des analyses qui ont clarifié et diffusé les idées révolutionnaires de Newton. Voltaire fera publier sa traduction de manière posthume, et dira de l’ouvrage qu’il est “au-dessus de la traduction”.
🚨Série de l'été🚨
🧐Connaissez-vous la scientifique Émilie du Châtelet ?
👉🏻Émilie du Châtelet était une philosophe et mathématicienne française du XVIIIe siècle. Passionnée par les sciences, elle est devenue une figure majeure de l'ère des Lumières.
👉🏻Emilie du Chatelet est… pic.twitter.com/PWiuPc59Hg
— The Women’s Voices (@TheWomensVoice1) August 24, 2023
Cet ouvrage est encore une référence aujourd’hui pour les mathématiciens français. Elle a également formulé des idées novatrices dans ses propres œuvres, notamment dans son ouvrage “Institutions de physique“, où elle a présenté ses réflexions sur l’énergie et la conservation.
Une relation forte avec Voltaire
Sa relation avec Voltaire, commencée en 1732, tandis que son époux participe à la guerre de Succession de Pologne, a contribué à stimuler le débat intellectuel de l’époque. Leur liaison durera quinze ans. Émilie du Châtelet contribue à la formation scientifique de Voltaire et à une partie de ses travaux tandis qu’il l’encourage à approfondir ses connaissances en physique et en mathématiques. En effet, il lui reconnaissait des aptitudes particulières, supérieures aux siennes en ce domaine de la « philosophie naturelle » — les sciences physiques à cette époque. Dans ce domaine, longtemps presque exclusivement masculin, Émilie du Châtelet est considérée comme l’une des premières femmes scientifiques d’influence dont on ait conservé les écrits.
Tandis que Voltaire travaille sur ses Éléments de la philosophie de Newton, en 1736, afin de vulgariser les théories du scientifique, il a échangé sur ces théories avec Du Châtelet ; il précisera dans la préface lors de la parution en 1738 qu’une certaine partie est issue du travail de celle-ci
Voltaire lui rendra d’ailleurs un hommage singulier : c’était « un grand homme qui n’avait de défaut que d’être femme ! »