La Petite Sirène : entre diversité et environnement, une adaptation “contemporaine”

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C’est “Une histoire très contemporaine” pour son réalisateur : 34 ans après la sortie du film d’animation Disney, “La Petite Sirène”, une adaptation en prise de vues réelles arrive sur grand écran, mêlant écologie et diversité. Ce remake, réalisé par Rob Marshall, fait polémique depuis plusieurs mois sur les réseaux sociaux.

En se replongeant dans le texte original de Hans Christian Andersen, écrit il y a presque 200 ans, Marshall a réalisé à quel point l’histoire était incroyablement actuelle. “Celle d’une jeune fille moderne, qui ne se sent pas à sa place et se lance dans un voyage pour se découvrir elle-même“, détaille Rob Marshall, aux commandes de ce remake qui a fait polémique plusieurs mois avant sa sortie.

“La meilleure pour le rôle”

La nouvelle Ariel, interprétée par Halle Bailey, a une apparence différente de l’héroïne du dessin animé de 1989, arborant une chevelure rousse coiffée en dreadlocks. Ce choix de casting a suscité de vives critiques sur les réseaux sociaux en raison de sa couleur de peau. Cependant, Marshall insiste sur le fait qu’il n’y avait “aucune intention préalable de choisir une actrice noire” et que Bailey était “tout simplement la meilleure pour le rôle”. Le réalisateur souligne sa force, sa passion, son innocence ainsi que sa voix incroyable. “C’était tellement évident. Elle est Ariel”, ajoute-t-il. De plus, de nombreuses mères ont pu partager l’émotion de leurs filles noires de découvrir une princesse Disney “qui leur ressemble enfin”.

 

Halle Bailey n’est pas la première femme noire à incarner une princesse Disney : en 1997, Disney avait choisi la chanteuse Brandy pour interpréter Cendrillon.

L’histoire se déroule toujours dans les Caraïbes des années 1830, où Ariel, une sirène de 18 ans, vit dans la mer en tant que plus jeune des sept filles du roi Triton, joué par Javier Bardem. Ariel est espiègle et curieuse, fascinée depuis toujours par le monde des humains et collectionnant des objets qu’elle trouve dans les épaves des navires. Sa passion grandissante la pousse à accepter un pacte avec sa tante, la sorcière des mers Ursula, malgré le désaccord de son père.

“Une histoire universelle”

Bien que le scénario reste fidèle en grande partie au film d’animation original, des ajustements ont été apportés pour refléter les enjeux contemporains et pour approfondir la personnalité d’Ariel. Les paroles des chansons ont été réécrites, de nouveaux morceaux ont été ajoutés et l’accent est mis sur l’aspect multiculturel. Marshall a souhaité “reprendre l’histoire initiale” et “utiliser les moments emblématiques aimés par les spectateurs pour créer une histoire universelle”.

Le réalisateur apprécie le fait qu’Éric, le prince, soit ouvert aux échanges commerciaux avec d’autres pays et qu’Ariel et lui ne soient pas effrayés par les mondes inconnus. Il explique que le choix de maintenir l’action au cœur des Caraïbes était dû à l’imprégnation musicale de la région, avec des chansons telles que “Embrasse-là” ou “Sous l’Océan”.

La question environnementale abordée

Par ailleurs, le film aborde également la question de l’environnement à plusieurs reprises, notamment lors d’une scène où les personnages constatent les dommages causés à la faune sous-marine par un naufrage récent. Rob Marshall confirme que cette inclusion était intentionnelle, tout en évitant d’alourdir le propos. Il apprécie l’idée de sensibiliser le public à “la gravité de ce que font les humains au monde sous-marin”.

En 2019, déjà, Javier Bardem avait insisté pour “profiter de cette merveilleuse et belle histoire d’Andersen” pour “intégrer la pollution des océans” à l’intrigue. “C’est ce que ce genre de films pourrait et devrait faire”, estimait-il.

 

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