Frida Kahlo : La vie d’une icône intemporelle

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La rédaction

L’exposition «au-delà des apparences » au Palais Galliera à Paris,  propose une immersion totale dans l’univers de la célèbre Frida Khalo. Ses œuvres, son style, son quotidien et bien plus encore. L’exposition retrace la vie d’une femme engagée et en avance sur son temps.

Une fierté féminine

Frida Kalho a toujours mis en avant son héritage maternel, d’origine indigène d’Oaxaca et espagnol. Elle a revendiqué une image féministe forte et futuriste pour l’époque . »Elle perdure car elle a pu briser beaucoup de tabous à travers son corps ; évoquant handicap, convictions politiques et son identité +non-binaire+ bien avant les débats d’aujourd’hui », dévoile Circe Henestrosa. 

Kahlo « a choisi les robes de Tehuana qui viennent d’une société matriarcale, pour évoquer une femme forte (…) alors que la mode au Mexique dans les années 30, c’était Paris », explique-t-elle.

Huipils, jupes traditionnelles, vêtements brodés, un grand nombre de tenues sont à voir dans cette exposition parisienne, accompagnées par certains de ses tableaux, notamment « Le Cadre », premier tableau mexicain acquis par la France.

La commissaire explique que l’artiste  » se peignait comme elle s’habillait, elle se faisait photographier comme elle se peignait ».

« Les corsets peints, c’est un acte de rébellion, elle les a convertis en une seconde peau… et pourquoi porter une prothèse laide ? Elle allait en faire une botte esthétique, c’est tellement moderne », poursuit-elle.

Enfin, Mme Henestrosa met en avant dans cette exposition la souffrance de Frida et comment « elle utilisait la peinture comme un moyen de convalescence et de production créative »

Une icône de la mode

Après Londres, San Franscico, New York, c’est à Paris au musée de la mode que l’exposition de l’artiste a élu domicile pour les prochains mois. Frida Kalho s’était rendue dans la capitale en 1939, par invitation d’André Breton.

Il est possible d’observer dans cette exposition de nombreuses œuvres et tenues brodées, décorées de strass, tulles, fleurs aux inspirations mexicaines et plus particulièrement des tenues des femmes d’Oaxaca. S’ajoute à cette garde-robe des colliers précolombiens ornés de pierres. 

Dans un aspect plus personnel, il est possible d’observer des corsets en métal et même des corsets peints par l’artiste. On y trouve également une prothèse de jambe, habillée d’une botte, brodée dans un style chinois, que Frida Kalho portait à la suite de son accident de bus alors qu’elle n’avait que 18 ans. 

Afin de personnaliser l’exposition à Paris, dite « la capitale de la mode », des vêtements de grands créateurs tels que Jean-Paul Gautier, Valentino ou encore Alexander McQueen, inspirés par Frida Kahlo complètent les œuvres déjà présentes.

Pour la première fois, les visiteurs français auront l’opportunité de découvrir les affaires personnelles de l’artiste. Pendant une cinquantaine d’années, Diego Rivera, son mari, a conservé ses effets personnels dans une malle. Un grand nombre de lettres, télégrammes, photos avaient été exposées il y a 10ans à la Casa Azul, maison d’enfance de Frida Kahlo et sont désormais visibles à Paris.

Afin de « s’éloigner du discours dans les années 80 qui insistait plus sur la victimisation de Kahlo et de son corps », la commissaire dévoile avoir choisi de ne rien montrer, « que Frida Kahlo n’a pas voulu montrer elle-même ».

À découvrir au Palais Galliera à Paris jusqu’au 5 mars 2023.

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