Accusations de sorcellerie : Cynthia Erivo s’engage auprès d’Amnesty International pour protéger les femmes persécutées

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Dans plusieurs régions du monde, les accusations de sorcellerie demeurent une réalité tragique, utilisée pour justifier des tortures, des bannissements et parfois des meurtres, visant principalement des femmes.
C’est pour dénoncer ces violences et protéger celles qui en sont victimes que Cynthia Erivo, actrice, chanteuse et productrice britannique multi-récompensée, a choisi de s’engager aux côtés d’Amnesty International.

Des femmes accusées d’être sorcières : une réalité méconnue

Dans plusieurs pays, les accusations de “sorcellerie” entraînent des violations graves des droits humains — ostracisme, torture, exil, voire meurtres. Amnesty International a documenté des cas récents, en particulier au Ghana et en Papouasie-Nouvelle-Guinée.

  • Selon le rapport 2025 “Branded for Life: How Witchcraft Accusations Lead to Human Rights Violations of Hundreds of Women in North Ghana”, des centaines de femmes — souvent âgées, isolées, veuves — ont été accusées de sorcellerie, bannies de leurs communautés, privées de leurs maisons, et contraintes de vivre dans des camps informels. (Amnesty International)
  • Ces camps, dans les régions du Nord et du Nord-Est du pays, offrent un refuge de fortune à des accusées, mais dans des conditions déplorables : abri sommaire, manque d’eau potable, nourriture insuffisante, absence d’accès adéquat aux soins médicaux. (Amnesty International UK)
  • Les accusations surviennent souvent à la suite d’événements tragiques ou incompris — un décès, une maladie, une maladie mystérieuse, une récolte ratée ou des conflits communautaires. Ces accusations sont fréquemment motivées par des préjugés, jalousie, disputes foncières ou stigmatisation des femmes âgées. (Amnesty International)
  • Le rapport souligne que les accusations de sorcellerie violent le droit à la vie, à la sécurité, à la dignité, et constituent souvent un mécanisme de marginalisation sociale et économique des personnes les plus vulnérables. (Amnesty International)
  • En Papouasie-Nouvelle-Guinée, des femmes — accusées de sorcellerie sont victimes de violences extrêmes, torture, abandon, déplacement forcé, souvent avec la complicité — ou l’inaction — des forces de l’ordre. (Amnesty International)
  • Les survivantes fuient pour sauver leur vie, abandonnant leurs villages, sans garantie de retour ni de protection. Pour beaucoup, la stigmatisation est à vie. (Amnesty International)
  • Amnesty constate que l’absence d’un cadre légal clair, d’aide de l’État, et d’un soutien institutionnel rend ces femmes gravement vulnérables — et perpétue un cycle de violence impuni. (Amnesty International)
  • Ces accusations reposent sur des croyances, des superstitions, ou des diagnostics de « sorcellerie » émis par des chefs spirituels, guérisseurs traditionnels ou des membres de la communauté — sans aucune preuve tangible. (Wikipedia)
  • Pour Amnesty, ces pratiques constituent des violations des droits fondamentaux : droit à la vie, à la sécurité, à un niveau de vie adéquat, à la santé et à la non-discrimination. (Amnesty International)

Le travail d’Amnesty International permet de documenter ces violences, d’en nommer les victimes, les lieux, les mécanismes — et de réclamer des réformes : protection juridique, soutien aux victimes, réponses institutionnelles.

C’est dans ce contexte que l’engagement d’artistes ou de personnalités publiques — comme Cynthia Erivo — prend toute son importance : en donnant une voix médiatique à ces femmes, elles participent à rendre visible une réalité trop souvent ignorée.

Un prolongement naturel du parcours engagé de l’actrice

L’artiste britannique n’est pas une voix ordinaire.
Récompensée par un Tony Award, un Grammy Award, un Emmy Award et nommée deux fois aux Oscars, Cynthia Erivo s’est imposée comme l’une des figures les plus influentes de sa génération.

Une carrière marquée par des rôles de résistance

  • Dans The Color Purple, elle incarne Celie, symbole d’émancipation féminine.
  • Dans Harriet, elle prête ses traits à Harriet Tubman, héroïne de la lutte contre l’esclavage.
  • Dans Wicked, elle interprète Elphaba, une sorcière stigmatisée et diabolisée à tort — un écho puissant à son engagement actuel.

Cynthia Erivo met régulièrement son art au service de récits qui questionnent le pouvoir, l’injustice, la marginalisation et la violence faite aux femmes.

Son partenariat avec Amnesty International n’est donc pas un geste isolé : il s’inscrit dans une trajectoire d’artiste profondément consciente de son influence et déterminée à l’utiliser pour défendre les droits humains.

Un sujet invisible qui nécessite une mobilisation mondiale

Les accusations de sorcellerie sont :

  • un angle mort médiatique,
  • une forme extrême de violence sexiste,
  • un outil de contrôle social frappant surtout des femmes vulnérables,
  • une menace encore active en 2025, selon les rapports d’Amnesty.

En soutenant cette cause, Cynthia Erivo contribue à rendre visible une réalité peu connue, et à rappeler que l’impunité alimente ces violences. Son engagement donne une portée internationale à un combat mené depuis des années par des associations locales souvent isolées.

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