La France et ses partenaires européens ont annoncé le retrait des forces de soutien au Mali. Présente depuis 9 ans pour lutter contre le terrorisme et la montée du jihad, le retrait de la France amène de nombreuses questions sur l’avenir du pays.
Le retrait des forces européennes du Mali
Paris et ses partenaires, Etats européens membres du groupement de forces spéciales Takuba, ont décidé de retirer leurss forces de soutien au Mali. L’alliance dénonce « des multiples obstructions des autorités de transition maliennes » les empêchant de mener leur mission correctement. Le pays a subi récemment deux coups d’Etat consécutifs qui ont déstabilisé l’ordre du pays.
Emmanuel Macron, justifie cette décision « Nous ne pouvons pas rester engagés militairement aux côtés d’autorités de fait dont nous ne partageons ni la stratégie ni les objectifs cachés ». Le président dénonce aussi la présence des forces paramilitaires Russes Wagner sur le terrain, ce que le Mali dément.
Actuellement, 25.000 hommes sont déployés au Sahel, dont 2400 français au Mali.
L’Union Européenne, qui mène plusieurs missions sur le terrain, évalue actuellement la situation afin d’envisager le futur de ces opérations.
Quel impact militaire pour le Mali?
L’impact du retrait des forces européennes est encore à évaluer, cependant, l’ONU inquiète, affirme qu’elle fera le nécessaire pour « s’adapter », explique son porte-parole Olivier Saldago. La mission de l’ONU au Mali, nommée le Minusma, pourrait être compromise. Il s’agit d’une des missions les plus importantes mais également meurtrières de l’ONU. 154 Casques bleus sont décédés lors d’attaques hostiles.
Malgré de nombreuses questions sur le retrait des forces, Emmanuel Macron a confirmé qu’il n’abandonnerait pas le Sahel et le Golfe de Guinée, menacé par l’expansion du terrorisme au Mali. « Nous sommes heureux que l’engagement ait été renouvelé de rester dans la région et de réarticuler le dispositif », explique le président sénégalais Macky Sall.
Le retrait des soldats au Mali sera une opération importante, qui prendra entre 4 et 6 mois selon le président. Certains militaires mobilisés seront « repositionnés aux côtés des forces armées nigériennes » explique M.Macron, qui a conclu « Nous définirons dans les semaines et mois qui viennent l’appui que nous apporterons à chacun des pays de la région sur la base des besoins qu’ils auront exprimés ».