Taxation des superprofits: le grand débat

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La rédaction

Ne pas « fermer la porte » à une taxation des « superprofits », c’est ce qu’a déclaré la Première ministre française dans Le Parisien. Que les entreprises qui en ont la possibilité « baisse les prix pour le consommateur et donne du pouvoir d’achat à ses salariés », a précisé Elisabeth Borne, dans un contexte où les prix augmentent, particulièrement à cause du conflit russo-ukrainien.

Désaccords au cœur du gouvernement

Élisabeth Borne a déclaré que “Personne ne comprendrait que des entreprises dégagent des profits exceptionnels alors même que les Français peuvent être inquiets pour leur pouvoir d’achat”. 
Elle évoque le triplement de la « Prime Macron », sans charges fiscales ni sociales, et appelle les entreprises à « rendre du pouvoir d’achat aux Français en mobilisant les dispositifs votés début août ». La Première ministre s’engage à être « attentive à ce qu’elles le fassent ».
« Dans la période actuelle, tout le monde doit être responsable » a appuyé la Première ministre. Le gouvernement n’a pas arrêté de « baisser les impôts » explique-t-elle. De ce fait, la cheffe du gouvernement souhaite alors rester sur ses positions en évitant « d’imposer des taxes à toutes les entreprises. »


La majorité fait face à un grand débat autour de la taxation des « superprofits ». Tandis qu’Olivier Faure, Premier secrétaire au Parti socialiste souhaite soumettre à la Nupes la préparation d’un référendum d’initiative partagée sur la taxation des « superprofits ». Le parti MoDem a lui favorisé début août une « réflexion » à l’arrière-saison à ce sujet, faisant référence à la commission des Finance et leur « mission flash ».

L’exécutif débloque des “fonds vert”

Élisabeth Borne avance que “les propriétaires de jets privés doivent, comme tout le monde, participer à la réduction des gaz à effet de serre », à la suite des débats sur l’utilisation de jets privés que plusieurs ministres souhaitent limiter.


Afin d’aider les collectivités locales « dans l’accélération de leur transition écologique », la Première ministre a dévoilé le déblocage d’un « fonds vert » d’1,5 milliard d’euros. Elle a estimé « indispensable » lors de la réunion des cadres de la majorité à Metz, « l’exemplarité des plus favorisés ». Cette exemplarité doit « s’inscrire dans une démarche globale » et préparée en matière d’écologie.


Ce fond pourra servir à « la réhabilitation de friches pour limiter l’étalement urbain », améliorer « énergétiquement les bâtiments publics comme par exemple certaines écoles », afin de remettre « de la nature dans les villes » ou de construire « des parkings relais » à l’entrée de celles-ci.

« Nous garderons des dispositifs pour amortir les hausses des prix de l’énergie et nous prendrons des dispositions spécifiques pour accompagner les plus fragiles » a certifié la cheffe du gouvernement. Elle a fait la promesse que le gouvernement ne va « pas laisser les prix de l’énergie exploser ». Mais également qu’il allait adoucir « les hausses », face à l’augmentation drastique des prix, particulièrement en matière d’énergie, lors de la levée du bouclier tarifaire.

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