Suède, Finlande : les dirigeantes veulent intégrer l’OTAN

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La rédaction

Alors que la guerre en Ukraine menace la sécurité de l’Europe dans son intégralité, les dirigeantes de la Suède et de la Finlande voudraient rejoindre l’OTAN.

L’OTAN est une organisation politique et militaire dont l’objectif est d’assurer la défense de l’Atlantique Nord, elle est composée de 30 pays.

La Finlande proche d’une adhésion

Suite à l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la Finlande décidera « d’ici quelques semaines » de sa candidature a affirmé Sanna Marin, dirigeante du pays. Elle a précisé « Je pense que ça interviendra assez vite. D’ici quelques semaines, pas quelques mois » lors d’une visite en Suède.
Le pays nordique partage une frontière de 1300 km avec la Russie et son adhésion à l’OTAN permettrait à l’alliance de doubler ses frontières terrestres avec le pays. Pour la Finlande, rejoindre l’alliance, menée par les Etats-Unis apporterait une dissuasion « considérablement plus grande » contre une attaque du pays. Actuellement, le pays n’est que partenaire de l’OTAN  « La différence entre être partenaire et être membre est très claire et cela restera le cas » insiste Sanna Marin.

Le soutien de la population à l’adhésion, qui stagnait autour de 20-25% depuis plusieurs décennies en Finlande, a presque triplé, dépassant les 60% depuis la guerre en Ukraine. Une majorité qui se dessine également au Parlement. Sur 200 députés, une centaine se sont prononcés favorablement à l’adhésion, et seulement 12 s’y opposent.

Un sommet de l’OTAN est prévu les 29 et 30 juin à Madrid et la plupart des analystes s’attendent à une candidature finlandaise d’ici là.

« Il n’y a pas d’autre façon d’avoir les garanties de sécurité que dans le cadre de la défense et la dissuasion communes garanties par l’article 5 de l’Otan » explique Sanna Marin.

La Suède en plein débat

Si la Suède semble moins proche d’une prise de décision, les sociaux démocrates au pouvoir du pays, ont annoncé l’ouverture d’un débat interne sur la situation du pays et l’éventualité d’une adhésion à l’OTAN.

La première ministre, Magdalena Andersson a affirmé « ne pas exclure » une candidature à l’OTAN, après avoir longtemps exprimé sa préférence de voir la Suède rester hors des alliances militaires. A 5 mois des élections Suédoises, la dirigeante s’est dite prête à changer d’avis. Le débat, qui sera « une discussion plus large que la question d’un oui ou d’un non à l’adhésion à l’Otan » selon Tobias Baudin, numéro 2 du parti, qui affirme que la décision sera prise avant l’été.

Comme en Finlande, la part de la population favorable à une adhésion a doublé, passant à 50% depuis le début de la crise.

Les dirigeants des partis plus conservateurs se sont eux aussi prononcés favorablement à une adhésion à l’OTAN en vu des élections.

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