Christiane Taubira a annoncé qu’elle se retirait de la course à la présidentielle après avoir échoué à rassembler les 500 signatures nécessaires.
L’obstacle des parrainages
Christiane Taubira, après avoir remporté la primaire populaire en janvier 2022, avait mené une campagne sur le terrain avec pour objectif de « réunir la gauche » afin de s’opposer à Emmanuel Macron au 2e tour. Elle n’avait réussi à réunir que 181 signatures sur les 500 exigées et était créditée à 2% d’intentions de vote dans les sondages.
Alors qu’elle avait réunie le plus grand socle électoral avec 392.000 votes à la primaire populaire, elle a souffert du choix du parti radical de Gauche de retirer son soutien financier ainsi que ses 170 parrainages mi-février.
L’ex-candidate, déçue, ne compte pas se rallier à un autre candidat mais annoncera dans les prochaines semaines son vote au premier tour mais « pour l’instant il n’y a pas d’évidences » rapporte l’ex fondeur PS Christian Paul.
Christiane Taubira s’est exprimée sur ce retrait « nous n’allons pas rentrer chez nous, nous allons poursuivre ensemble ». Elle accuse également certains partis de « rendre difficile cette candidature qui manifestement les bouscule ».
La gauche toujours aussi désunie
A gauche, les candidats et représentants semblent déçus pour la candidate. Le candidat écologiste Yannick Jadot rapporte, admiratif « Elle a voulu marquer cette présidentielle de ses valeurs, de son discours, de sa pensée politique » « Elle doit être très déçue ». Il ajoute que Christiane Taubira ne doit pas baisser les bras et qu’elle aurait sa place dans son parti si elle le souhaite.
Le sénateur PS Patrick Kanner analyse « Elle croyait sincèrement qu’elle pouvait faire le rassemblement, mais ça n’a pas fonctionné », cependant, il affirme « la gauche continuera de se battre ».
Christiane Taubira accuse le Parti Socialiste et Anne Hidalgo d’avoir « fait pression » pour l’empêcher d’obtenir ses signatures et se désole qu’un « dispositif administratif » l’ai empêchée de se présenter.
Il reste désormais 4 candidats de gauche présents pour la prochaine élection, l’insoumis Jean-Luc Mélenchon, Yannick Jadot, le communiste Fabien Roussel et la socialiste Anne Hidalgo.
L’ex candidate espère que les prochains jours permettront à la gauche de se « ressaisir » et de se réunir.