Anne Hidalgo, candidate à l’élection présidentielle de 2022, a dévoilé cette semaine, les 70 propositions de son programme.
Un programme en 3 points « urgents »
Alors que la candidate socialiste ne comptabilise que 2 à 5% des intentions de vote, elle affirme qu’elle ira « évidemment » au bout de sa candidature. Accusée de vouloir « relancer » sa candidature après l’échec de sa proposition de primaire de la gauche, la candidate se défend « le temps qui vient est celui de la confrontation des projets, des visions, des programmes. Vous pouvez appeler cela une relance, moi j’appelle cela simplement un processus de construction ».
Le programme est composé de 3 points fondamentaux répondant à « trois urgences » sociale, climatique et démocratique.
Pour ce qui est du social, la candidate souhaite grâce à plusieurs mesures aider les jeunes et lutter contre leur précarité ou encore revaloriser la retraite.
Côté environnement, la candidate propose plusieurs mesures ayant pour but de réduire les émissions de CO2 du pays de 50% d’ici 2035 et de créer un « pacte énergétique pour la France » visant 100% d’énergies renouvelables.
Anne Hidalgo souhaite rendre la démocratie plus proche des citoyens grâce à différentes mesures détaillées dans son programme.
Les 70 propositions du programme sont consultables sur le site de la candidate.
Soutiens et désaccords
Le programme, qu’elle décrit comme « riche, neuf, complet, passé au crible de l’expertise juridique et financière » est soutenu par de nombreux noms dans la gauche. C’est le cas par exemple du premier secrétaire du PS Olivier Faure ou encore de la présidente de la région Occitanie Carole Delga.
Jean-Luc Mélanchon, candidat des insoumis, souligne des « points de ralliement » entre son programme et celui d’Anne Hidalgo, notamment sur la planification écologique ou sur le RIC (référendum d’origine citoyenne). Cependant, il déplore des points de désaccords majeurs entre les 2 candidats. La 6e république proposée par le candidat insoumis est totalement rejeté par Anne Hidalgo, tout comme la retraite à 60 ans, que la candidate souhaite conserver à 62 ans.
En évoquant la primaire de la gauche et son échec, Anne Hidalgo se désole « si la primaire sert à ajouter une candidature de plus, elle aura quand même loupé son objectif ». Elle rappelle avoir cependant « pris le risque » de proposer cette candidature à ses concurrents de gauche. Lorsqu’un auditeur de France Inter lui demande de se désister au profit de Yannick Jadot, candidat de gauche, elle répond « la bonne dynamique eût été d’accepter une primaire devant les citoyens ».