Parité : l’Assemblée nationale en progrès

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La rédaction

L’Assemblée nationale n’a jamais été aussi proche de la parité que depuis les dernières élections législatives. Depuis 2017, 38% des députés du Palais Bourbon sont des femmes. Pourtant, beaucoup de députés témoignent encore du sexisme quotidien au sein de l’Assemblée.

Un combat lent et difficile vers la parité

En 10 ans, les femmes se sont faites une place à l’Assemblée Nationale. Alors qu’elles n’occupaient que 12% des sièges en 2002 et 27% en 2012, les femmes ont investis le Palais Bourbon depuis 2017. Cette augmentation est due en partie à la féminisation des élus de nombreux partis. Yaël Braun-Pivet, présidente LREM de la commission des lois explique que « cette force de nombre » due « à LREM mais aussi à LFI, aux socialistes et au MoDem », les partis ont « féminisé leur rang et certains ont plus que doublé la présence féminine ».

Cependant, si les femmes occupent désormais les sièges de l’Assemblée, elles sont toujours tenu à distance des postes à responsabilités. Sur les 9 représentants des groupes politiques, on retrouve seulement deux femmes, la socialiste Valérie Rabault et l’insoumise Mathilde Panot. Même constat parmi les Vice-présidents de l’Assemblée, où l’on retrouve 4 hommes pour 2 femmes. Concernant les Présidents de l’Assemblée Nationale, on ne compte pour l’instant aucune femme.

Le machisme toujours très présent à l’Assemblée Nationale

Cependant, beaucoup témoigne du sexisme systématique et des « codes virils » du Palais Bourbon qui, s’ils se font plus discrets, sont toujours présents.

Elsa Faucillon, député militante du parti communiste, témoigne « On a continué à entendre des remarques sexistes, mais dans une moindre mesure et avec davantage de réactions », « La présence de femmes plus nombreuses, avec la vague MeToo et la libération de la parole, cela invite certains collègues à réfléchir ».  

Les manifestations du sexisme se font plus discrètes parmi les députés. Pourtant Annie Genevard, député LR, rapporte que le machisme se traduit « sous des formes plus sournoises, les femmes sont parfois moins écoutées, moins prises en considération ». Cependant, si d’après la député l’Assemblée est « encore largement dominée par les codes masculins », « c’est en train de changer ».

Le gouvernement tente de réagir face à ce sexisme. En 2020, une cellule indépendante anti-harcèlement a été mise en place, où les collaborateurs des députés, personnels de l’Assemblée et les députés peuvent signaler des cas de harcèlement.

Cette cellule avait permis de signaler le cas de l’ex-député LREM Benoît Simian, accusé de harcèlement sexuel sur l’une de ses collaboratrices.

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