OTAN : Bientôt une femme à la présidence ?

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La rédaction

La question de la succession du Secrétaire Général de l’OTAN est à l’ordre du jour, après l’annonce par le Norvégien Jens Stoltenberg de sa candidature pour la direction de la Banque Centrale Norvégienne. Les Européens souhaiteraient choisir une femme, une première pour l’organisation.

Un accord complexe à obtenir

Le mandat de Jens Stoltenberg se termine le 1er octobre 2022, le Secrétaire Général n’était pas membre de l’UE. Son prédécesseur, Anders Fogh Rasmussen, était Danois, le pays est membre de l’UE mais refuse de participer à la politique étrangère de sécurité commune.

« De nombreux pays, et pas seulement la France, considèrent que le prochain secrétaire général doit trouver un meilleur compromis avec l’Otan sur le rôle de l’UE en matière de défense, d’autant que les Américains ne s’y opposent pas » explique anonymement un ancien responsable de l’UE.

Après le retrait du pays de l’UE, une candidature britannique aurait sûrement du mal à se faire accepter.

Une candidature française serait également compliquée étant donné les relations de la France avec la Turquie.

En effet, la désignation de la direction de l’OTAN, se fait par consensus au sein du Conseil de l’Instance, qui réunit les 30 Etats membres. « Mais au bout du compte, c’est toujours Washington qui décide » rapporte un ministre européen.

La désignation d’une femme envisagée

Les 13 derniers précédents directeurs généraux de l’OTAN ont été des hommes, les Européens souhaitent désormais sélectionner une femme à ce poste. « Le poste revient traditionnellement aux Européens et il y a une attente pour la désignation d’une femme d’un Etat membre » explique un diplomate européen de l’Alliance.

Les spéculations se font autour de plusieurs noms. Sophie Wilmès, ministre des Affaires Etrangères Belges et ancienne première ministre ferait selon beaucoup une bonne candidate. « Elle a pour elle de venir d’un pays fondateur, membre de l’UE, bon allié et bon partenaire, alors que ses deux prédécesseurs étaient très réticents sur la défense européenne » explique un diplomate européen.

Kersti Kaljulaid, ancienne présidente de l’Estonie est également considérée comme une candidate crédible, tout comme l’ancienne présidente Lituanienne Dalia Grybauskaité.

D’après un diplomate de l’Alliance, « le processus de désignation est très opaque », une affaire à suivre donc…

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