Certaines ex-compagnes de Julien Bayou, dévoilent dans Reporterre les violences psychologiques et l’emprise de l’ancien secrétaire national du parti d’EELV.
Des témoignages accablants
À la suite des accusations récentes de violence psychologique par Sandrine Rousseau, députée écologiste contre son ex-compagnon Julien Bayou, l’homme politique nie les faits dont il est accusé. Il a par ailleurs démissionné de son poste de secrétaire national d’EELV, mais également de son poste de co-président du groupe des députés EELV.
Malgré qu’aucune plainte, ni procédure judiciaire n’ait été ouverte, la cellule contre les violences faites aux femmes d’EELV a pris en charge l’affaire. Selon ses proches, le député n’a pas encore été auditionné.
“Il me disait que je l’obnubilais, puis disparaissait, revenait, me faisait grimper sur les toits de Paris pour une soirée ô combien romantique sous les étoiles. Il me disait qu’il n’y avait qu’avec moi qu’il se sentait comme ça, qu’il n’avait jamais connu ça, puis il disparaissait de nouveau”, dévoile anonymement sa principale accusatrice dans le média Reporterre.
Cette femme qui a fait deux tentatives de suicide raconte aussi dans son témoignage qu’”Il jouait avec ma mémoire, sur ce qu’il me disait, sur ce que j’avais entendu”.
“Cette situation entretenait un état de fébrilité chez moi, dont il était parfaitement conscient. Je n’en dormais plus, il me poussait à des extrêmes, émotionnellement parlant”, dévoile une autre victime, elle poursuit en expliquant avoir fait “une dépression” à la suite de cette relation.
De nombreuses ex petites amies témoignent la plupart du temps anonymement aussi de ses multiples infidélités, notamment avec des militantes écologistes.
Alerte à l’EELV
À l’inverse, certaines autres ex-compagnes nuancent les accusations à l’encontre de Julien Bayou et affirment ne pas avoir été sous l’emprise de ce dernier.
L’une de ces femmes témoigne : “Bien sûr, il a la réputation tout à fait justifiée d’être séducteur, d’avoir de nombreuses conquêtes et de tromper ses compagnes, mais cela n’en fait pas pour autant quelqu’un de mauvais ou une proie à abattre médiatiquement”.
L’ancien secrétaire national d’EELV n’a pas voulu prendre la parole sur les accusations qui le visent.
EELV avait pour projet de fortement s’imposer dans les débats politiques grâce à leurs 23 députés à l’Assemblée, dans ces temps où l’enjeu écologique est devenu un élément majeur.
Mais les accusations à l’encontre du député ont provoqué une vive explosion qui a atteint tout le parti, seulement à quelques semaines d’un congrès.