Les candidats aux “midterms” américaines sont plus diversifiés que jamais. C’est la première fois dans l’histoire des Etats-Unis que des personnes appartenant à la communauté LGBT sont candidates aux élections de mi-mandat dans tous les Etats américains.
Comme tous les deux ans, les 435 sièges de la Chambre américaine des représentants sont à briguer. Au Sénat, un tiers des sièges sont à pourvoir, 35 au total. Cette année, plus de 675 prétendants à ces posts se revendiquent LGBT, une augmentation de près de 20% par rapport à la dernière élection. Sans grande surprise, environ 90% de ces candidatures sont démocrates.
Parmi les personnalités à suivre, la démocrate Maura Healey, fervente combattantes des inégalités et du sexisme, qui pourrait devenir la première gouverneure ouvertement lesbienne de son Etats, le Massachusetts. Son bureau, 100% féminin, pourrait également créer une avancée historique. La démocrate Tina Kotek pourrait être dans la même situation que Maura Healey dans l’Oregon, tandis que dans le Vermont, Becca Balint pourrait être devenir la première lesbienne de cet Etat élue à la Chambre des représentants.
Cette année, on compte tout de même moins de femmes candidates qu’en 2020. Selon FiveThirtyEight, 43 % des candidats démocrates sont des femmes en 2022 contre 47% en 2020. Chez les républicains, le chiffre est passé de 22% de femmes en 2020 à 20% en 2022.
De véritables enjeux
Joe Biden a besoin d’un grand nombre de victoires démocrates afin de pouvoir légaliser l’avortement sur tout le territoire ou d’interdire les fusils d’assaut. Autres enjeux principaux de ces élections : l’avortement, les armes à feu ou encore le système de santé.
Les républicains, eux, promettent se battre contre l’inflation, l’immigration, la criminalité et les sportives transgenres. Certains proposent également de réduire l’aide financière apportée à l’Ukraine.
Les droits LGBT en danger
Pour l’ancienne maire de Houston Annise Parker, à la tête du LGBTQ Victory Fund, ce nombre record de candidatures est une réaction “aux attaques sans relâche visant la communauté LGBT cette année”. Plus de 340 propositions de loi ayant pour but de restreindre les droits des personnes transgenres ou à limiter l’enseignement des questions liées à l’homosexualité à l’école ont deja été déposées. En mars, le gouverneur républicain Ron DeSantis a par exemple signé une loi interdisant d’enseigner des sujets liés à l’orientation sexuelle ou l’identité de genre à l’école primaire.
Aujourd’hui, un électeur américain sur 10 est une personne LGBTQ. Ils devraient être un sur sept en 2030.