Alors que Christiane Taubira comptait sur son soutien pour atteindre les 500 parrainages nécessaires pour se présenter aux élections présidentielles, le parti radical de gauche (PRG), s’est retiré de sa campagne.
Un coup dur pour les 500 signatures de Taubira
Christiane Taubira ne comptabilise pour l’instant que 47 des 500 signatures qui lui sont nécessaires pour se présenter. En effet, Guillaume Lacroix, président du PRG a annoncé lors d’une conférence de presse « le PRG se met en retrait » de la campagne de la candidate de gauche. Il a également insisté auprès des élus qu’ils étaient libres de donner leurs voix à qui ils le souhaitaient, et a levé la demande du parti de parrainer madame Taubira, qui n’a d’ailleurs plus la carte du PRG.
Guillaule Lacroix explique que l’union de la gauche semble aujourd’hui impossible, ce qui l’a amené à prendre cette décision.
Franchir le cap des 500 signatures semble aujourd’hui impossible pour la candidate. Elle ne se laisse pourtant pas décourager et parle d’ « une péripétie dans un moment crucial pour le pays », en rassurant ses partisans, elle n’abandonnera pas.
Christian Paul, ex-député socialiste et proche de la candidate affirme « Nous allons faire un appel aux maires de France pour ne pas laisser Christiane Taubira sans possibilité d’être candidate le 4 mars ».
Pour lui, cet abandon du PRG est du à l’influence du parti socialiste, dont la candidate est Anne Hidalgo « les socialistes sont entraînés dans le précipice par une candidate qui ferait mieux de défendre son programme » fustige t-il.
Une gauche faible
Choqué par le retrait du PRG, le collectif Taubira 2022 va manifester devant le Conseil Constitutionnel pour les interpeller sur ce qu’ils affirment être un blocage des parrainages. En effet, certains élus soutenant Christiane Taubira se tournent maintenant vers Anne Hidalgo. Patrick Kanner, chef des sénateurs socialistes et proche de la maire de paris dément ces accusations « C’est un tournant à gauche de la campagne qui était assez prévisible: pas de parti, pas de financement, pas de parrainage. C’est compliqué d’aller très loin encore ».
Une source proche de Christiane Taubira confie « On n’est pas sûrs d’être sur la ligne de départ le 4 mars ». Une campagne qui s’annonce donc très compliquée pour la candidate.