Les 50.000 animateurs et animatrices qui passent chaque année le Bafa (Brevet d’aptitude aux fonctions d’animateur) vont être formés à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, a annoncé le secrétariat d’Etat à la Jeunesse. « Recueillir la parole d’enfants victimes ne s’improvise pas. Il faut savoir ce qu’il faut dire, ou ne pas dire, pour qu’ils puissent s’exprimer sans se fermer, puis réagir de manière adaptée, connaître les procédures à suivre pour signaler les faits », explique la secrétaire d’Etat à la Jeunesse Sarah El Haïry.
Une nouvelle charte pour prévenir ces violences
Les responsables signeront, eux, une charte de douze engagements pour prévenir ces violences. Ils devront désormais « inscrire la prévention et la lutte contre les violences sexuelles et sexistes dans le projet éducatif », « recruter des personnels formés sur ces questions » ou les former, et nommer des « référents » dans chaque structure. Les responsables s’engageront également à « sensibiliser les mineurs » sur les violences sexistes et sexuelles et à « signaler » les violences « aux autorités compétentes ».
Deux campagnes de sensibilisation sur les réseaux sociaux
Le gouvernement va également diffuser une campagne de sensibilisation aux violences sexuelles et sexistes qui sera diffusée du 10 juillet au 6 août sur les réseaux sociaux visant à inciter les 13 -18 ans à parler aux adultes référents s’ils subissent des violences intrafamiliales. Cette campagne visera les « adolescents, pour leur dire que, s’ils sont confrontés à des violences, en parler peut tout changer. », indique Sarah El Haïry. « Le cadre extérieur d’une colonie peut permettre de parler de ce qu’on subit dans son environnement quotidien ».
Une autre campagne cherchera à rassurer les parents. Il s’agira de « leur dire que leurs enfants sont en sécurité, préservés des violences sexuelles et sexistes pendant leurs vacances », indique le secrétariat d’Etat.