Pendant dix ans, Léa et sa soeur ont été violées par leur beau-père, de 71 ans aujourd’hui. En 2013, l’homme a été reconnu coupable et condamné à 10 ans de prison. Lors du procès en appel en 2022, le beau-père est condamné à douze ans de prison pour violences sexuelles. Mais au moment de rédiger le verdict, le président de la cour d’assises , qui aurait dû écrire que la décision a été prise “à la majorité de huit voix, au moins”, oublie les deux derniers mots. En France, il est interdit de mentionner le nombre exact de voix.
« On laisse un violeur en liberté »
Le verdict est donc annulé et l’homme est remis en liberté. « Je me sens impuissante, je me sens en colère. Je peux très bien me balader en ville avec ma mère et tomber sur lui alors qu’il est censé être incarcéré (…) », témoigne Léa dans un reportage diffusé sur TF1. « Je commençais vraiment à aller mieux, poursuit-elle. On laisse un violeur en liberté ».
Maitre Florentin de Saint Julien, avocat de Léa, regrette que l’on n’ait pas « seulement oublié dans mots, mais aussi des victimes. » Il rappelle également que l’on ne sait pas encore quand le troisième procès sera fixé, ni même s’il aura lieu, compte tenu de l’état de santé de l’accusé.