Jean Castex a inauguré la semaine dernière deux nouvelles stations de métro parisien, au nom de Lucie Aubrac et de Barbara
Des femmes figures de la France
Le premier ministre Jean Castex s’est félicité de cette initiative « Les femmes sont à l’honneur ce matin. Et quelles dames ! Quelles dames ! ».
Il présente Lucie Aubrac et Barbara comme « des femmes extraordinaires qui, chacune à leur façon, ont profondément marqué l’Histoire de notre pays ».
La station portant le nom de Lucie Aubrac sera le terminus de la ligne 4 où sera bientôt construit un éco-quartier. Lucie Aubrac, née en 1912 fut une résistante Française . Professeure à Strasbourg, elle s’engagea dans la résistance en 1940 puis fit libérer son mari, prisonnier de guerre du gouvernement de Vichy. Tout en élevant son fils né en 1941, Lucie Aubrac mena de nombreuses actions, allant de la diffusion de tracts résistants, au sabotage de matériel nazi. Peu avant la libération, elle fait ouvrir des maisons d’enfants où sont hébergés et protégés les enfants victimes de la guerre ou orphelins. Elle est considérée comme l’une des grandes figures de la Résistance Française ayant grandement aidé à la libération du pays.
La station Barbara desservira le cimetière où est enterrée la chanteuse, à la frontière Montrouge-Bagneux. Barbara, chanteuse compositrice et interprète née en 1930, dans un foyer violent et incestueux. La jeune femme autodidacte, apprend le piano seule à l’âge de 16 ans. Inspirée par Edith Piaf, elle se passionna pour la musique populaire et dès ses 20, quitta Paris et la maison familiale pour réaliser son rêve et devenir pianiste-interprète. Elle se produisit dans de nombreux cabarets en Belgique. Sa rencontre avec Jacques Brel en 1950 la poussera sur le devant de la scène en l’encourageant à écrire ses propres chansons. Elle se fait également une place au cinéma dès 1972. Sa poésie et sa voix font d’elle un classique de la musique française.
Une féminisation du réseau
L’attribution du nom de ces figures emblématiques à ces nouvelles stations parisiennes, contribue à féminiser l’espace public et plus particulièrement le réseau RATP. « Je suis également heureux que ces deux stations contribuent à féminiser, et de quelle manière!, un réseau de transport francilien, qui (…) avait jusque-là, il faut bien le dire, plus fait de place aux grands hommes qu’à nos grandes femmes » reconnait le premier ministre français Jean Castex.
Ces stations de métros sont un premier pas vers une normalisation de la présence de noms féminins dans les rues, les places et tous les lieux qui nous entourent. C’est un hommage pour toutes ces femmes oubliées qui ont fait beaucoup pour la France, qui ont marqué sa culture ou son Histoire, mais aussi un pas vers la fin du sexisme ordinaire.
