The Women’s Voices est fière d’être partenaire de la « Grande Cause » contre les inégalités subies par les femmes, lancée par la civic tech Make.org et de très nombreuses organisations, entreprises ou associations.
L’accélération des inégalités
En cette période de crise sanitaire, les inégalités entre les hommes et les femmes se sont creusées. Le Covid a entrainé pour les femmes du monde entier une perte de revenus d’au moins 800 milliards de dollars en 2020, selon Oxfam France, Olivia Barreau, fondatrice de l’association Moi et mes enfants, partenaire de la Grande cause, explique qu’une famille monoparentale sur quatre vit sous le seuil de pauvreté, et que ces inégalités ont été creusées par la crise sanitaire. Elle rapporte un besoin urgent d’aide, financier mais aussi psychologique, pour les cheffes de ces familles en difficultés.
Les femmes perçoivent en moyenne une rémunération inférieure de 28,5 % à celle des hommes selon une étude de l’Insee réalisée en 2020. Severine Lemière, enseignant-chercheure et membre l’association, « une femme un toit », estime que le problème vient surtout de la valorisation des métiers *féminisés* (comme les métiers de l’assistance) qui a charge de travail égale, rapportent moins que des métiers plus *masculinisés*. Elle suggère : « il faut oser se comparer » en rappelant la victoire d’infirmières Suisses qui, en comparant leur charge de travail avec celle des gendarmes de leur ville, ont réussi après un long combat à obtenir l’égalité salariale.
« Il ne faut pas encore attendre 150 ans avant de vouloir y remédier, mais trouver tous ensemble des solutions » affirme la député Marie-Pierre Rixain à l’origine de la loi pour l’égalité de 2021, qui soutient le projet. En s’alliant à Make.org, elle souhaite trouver avec les citoyens, des solutions massives, pérennes et efficaces pour lutter contre les inégalités et le sexisme.

Réaliser des propositions concrètes
Afin de lutter contre les inégalités femmes-homme, Make.org a lancé hier sa consultation publique « Comment lutter contre toutes les inégalités subies par les femmes ? ». La question est posée massivement sur les réseaux sociaux ainsi qu’à l’ensemble des partenaires et aux citoyens. Les résultats de cette consultation qui impliquera environ 300.000 citoyens permettront d’identifier les principales propositions. Plus de 50 organisations ont rejoint cette initiative comme LVMH, EY, Clear Channel ou encore des associations telles que « Moi et mes enfants » ou « une femme, un toît ».
A partir de septembre 2022, des ateliers de concertations seront organisés et réuniront citoyens, entreprises, associations, institutions et médias afin de transformer les propositions de citoyens an actions concrètes. Ce travail permettra d’élaborer un plan de 6 à 10 actions permettant de lutter contre les inégalités de genre nommé « le plan d’actions de la société civile ».
Enfin, à partir de mars 2023 et durant 2 ans, le plan d’action serait déployé sur tout le territoire. Chaque action et son impact sera évaluée et validée avec les partenaires. Les progrès seront régulièrement communiqués au public.
Make.org, engagé auprès des femmes
Axel Dauchez, président et fondateur de make.org affirme « l’objectif c’est d’arriver à des impacts massifs, pas parce qu’on est plus intelligents, mais parce qu’on est plus fort collectivement ». Il explique que l’égalité hommes/femmes est une cause compliquée puisque de nombreuses entreprises, qui savent qu’elles ont des lacunes sur le sujet, n’osent pas se lancer. Mais il rappelle qu’il ne faut pas avoir peur et salue le « courage » et la « détermination » de ceux qui rejoignent make.org dans sa Grande cause.

Cette initiative intervient 4 ans après la Grande Cause de make.org nommée Stop aux violences faites aux femmes, qui a réuni 40.000 participants et 70 organisations et a été soutenue par le Ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances.
Cette initiative a permis de libérer la parole sur les violences subies par des nombreuses femmes. De nombreuses célébrités comme Nikos Aliagas, Natoo ou Mouloud Achour ont rejoint le mouvement, permettant de lever le tabou sur le sujet.
Une série de dessins animé nommée Chouette pas Chouette a été crée afin de lutter contre les stéréotypes de genre dès le plus jeune âge. Une plateforme numérique d’aide aux victimes de violences, Memo de vie, a été mise en place. De nombreuses vidéos de sensibilisation à l’intention des policiers, on été crées par make.org et ses partenaires ont été diffusées à près de 60.000 policiers. Enfin, des abris d’urgence pour les femmes ayant du fuir leur domicile ont été construits.