Une étude réalisée par le collectif SISTA, en partenariat avec le BCG (Boston Consulting Group) a récemment été publiée. Cette étude porte sur la présence des femmes, aux postes de direction dans le FrenchTech120 (FT120) et les Next40. Malheureusement, la parité est encore loin d’être respectée chez les leaders de la tech de demain.
De nouvelles exigences sur l’égalité de genre
Dès 2023, La Mission French Tech demandera aux entreprises qui souhaitent rejoindre le FT120 et le Next40, de s’engager à lui fournir le résultat de leur index d’égalité femmes/hommes, ainsi que des propositions d’actions pour l’améliorer.
Face à cette initiative et le lancement du Pacte Parité, Boston Consulting Group (BCG) et SISTA ont étudié la place des dirigeantes au sein de la French Tech.
L’étude BCG x SISTA porte sur les instances dirigeantes des entreprises de l’édition 2022 du FT120. L’étude se base sur les 120 startups françaises sélectionnées sur la performance économique pour soutenir les futurs leaders Tech.
Le Next40 a également été analysé, c’est-à-dire les 40 plus grosses entreprises de l’écosystème qui ont le potentiel d’intégrer le CAC40 d’ici 2030.
Les postes étudiés sont les onze fonctions clés incluant le CEO et ses N-1 directs. Parmi eux, des focus ont été faits sur les six postes du noyau exécutifs : CEO, Chief Technical Officer (CTO), Chief Financial Officer (CFO), Chief Product Officer (CPO), Chief Operations Officer (COO) et Chief Revenue Officer (CRO) .
Des résultats alarmants
Seulement 22% de femmes occupent des postes de direction dans les startups du French Tech 120 et 18% dans le Next40, face à 20% pour le CAC 40.
Plus inquiétant, le résultat est encore plus bas lorsque l’on se concentre sur le noyau exécutif des postes de direction : pour le « Next40 », seulement 9% de femmes occupent les postes et 16% dans le reste du FT120.
Dans 25% des entreprises du FT120, aucune femme n’occupe de postes de direction. C’est 12 points de plus que les entreprises du CAC40, où 13% d’entreprises n’ont pas de femme dirigeante.
Les femmes dirigeantes occupent souvent des postes similaires : elles sont près de 70% à la direction des ressources humaines et 50% à la direction du marketing.
Mais, il n’y a que 7 femmes CEO et 4 femmes CTO* sur les 120 startups françaises étudiées.
Par ailleurs, lorsque la startup est fondée par une équipe entièrement masculine, les femmes n’occupent que 11% des postes du noyau exécutif.
Par contre, les startups fondées par des équipes mixtes ont 23% de femmes dirigeantes, celles fondées par une équipe féminine en compte 29%.
Cette étude a aussi permis de montrer que les femmes dirigeantes sont plus présentes aux deux extrêmes du spectre de taille d’entreprise, 29% dans les entreprises de moins de 50 employés et 27% dans celles qui en comptent plus de 1000.
Cette féminisation peut s’expliquer notamment par l’effet positif de la loi Rixain, qui impose aux entreprises de plus de 1000 employés à compter 40% de femmes dans leurs instances dirigeantes dès 2025.
De premières initiatives ont aussi été déployées par le FT120 avec le lancement du Pacte Parité, une charte qui regroupe des engagements favorables à la parité. 72 des 120 startups se sont officiellement emparées du sujet.
Enfin, les entreprises comptant le plus de femmes dirigeantes du CAC 40 constatent une surperformance financière de +6,5%.
