Cold case en Seine-et-Marne : un homme écroué dix ans après le meurtre et le viol d’une femme de 89 ans

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Loïs Boumal

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Dix ans après la découverte du corps d’une femme de 89 ans dans une résidence pour personnes âgées à La Ferté-Gaucher, un homme de 39 ans a été mis en examen et incarcéré pour meurtre suivi de viol. L’enquête, relancée grâce à une identification génétique, met en lumière un crime d’une violence extrême.

Une enquête relancée par la génétique

Le 12 juillet 2015, le corps d’une femme de 89 ans avait été retrouvé dans son logement d’une résidence pour personnes âgées à La Ferté-Gaucher (Seine-et-Marne). Selon le procureur de Meaux, Jean-Baptiste Bladier, la victime présentait “des blessures et traumatismes laissant présumer un meurtre ainsi qu’un viol”. L’enquête, confiée à la section de recherches de la gendarmerie de Paris, avait mobilisé pendant des années des expertises médico-légales, génétiques et comportementales.

Un premier suspect, mis en examen en 2019, avait été relâché l’année suivante : son ADN ne correspondait pas à celui retrouvé sur un gilet ensanglanté découvert près de la victime. Ce n’est qu’en avril 2024 qu’un rapprochement dans le fichier national des empreintes génétiques (Fnaeg) a permis d’identifier un nouveau suspect, un homme né en 1986, dont l’ADN avait été prélevé lors d’une garde à vue pour violences conjugales.

Des aveux glaçants : animé par l’idée de “violer quelqu’un”

Les investigations ont établi qu’à l’époque des faits, le suspect vivait chez sa mère à La Ferté-Gaucher et qu’une de ses arrière-grand-mères avait séjourné dans la même résidence que la victime. Interpellé lundi, il a reconnu les faits en garde à vue, expliquant qu’il avait consommé de l’alcool de manière excessive et qu’il avait été animé pendant plusieurs semaines avant les faits par l’idée de “violer quelqu’un”.

Selon le procureur, l’homme a déclaré avoir “porté de nombreux coups de poing et de pied” à la victime “avant de l’étouffer à l’aide d’un coussin et d’une couverture”, puis d’avoir commis “des faits de viol à l’aide de la canne de la victime” alors que celle-ci était déjà décédée.

Présenté mercredi à un juge d’instruction, le suspect a été mis en examen pour homicide volontaire précédé, accompagné ou suivi de viol, ainsi que pour viol sur personne vulnérable. Il a été placé en détention provisoire.

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