Un équipage 100 % féminin pour défier le record du Trophée Jules-Verne

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Loïs Boumal

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Un équipage international de sept navigatrices, mené par la Française Alexia Barrier, s’élancera en novembre à l’assaut du Trophée Jules-Verne. Objectif : devenir le premier équipage entièrement féminin à boucler un tour du monde à la voile, sans escale et sans assistance, à bord du légendaire trimaran Idec Sport.

« On a les compétences pour y arriver, mais on vient de loin »

Âgée de 45 ans et 24e du Vendée Globe 2020/2021, Alexia Barrier a réuni et formé pendant deux ans son équipage. Elle marche dans les pas de la Britannique Tracy Edwards, dont la tentative similaire en 1988 s’était arrêtée prématurément. « On a un objectif : être le premier équipage 100 % féminin de l’histoire de la course au large à boucler un tour du monde sans escale et sans assistance », a-t-elle affirmé mardi en conférence de presse à Paris.

Les navigatrices restent rares sur ce type de projet : moins d’une vingtaine se sont déjà engagées sur des maxi-trimarans, parmi elles Tracy Edwards, Dona Bertarelli, Ellen MacArthur ou Amélie Grassi. « Aujourd’hui, on a à bord les compétences pour y arriver, mais on vient de loin. Il n’y a quasiment pas eu de femme en multicoque depuis près de 30 ans », souligne la skipper.

Un équipage d’élite et un bateau de légende

L’équipage réunit des profils expérimentés, comme l’Anglaise Dee Caffari, spécialiste des tours du monde en monocoque et 6e du Vendée Globe 2008/2009, ou encore l’Espagnole Támara Echegoyen, championne olympique en Elliott 6m en 2012.

Autour d’elles, Alexia Barrier s’est entourée d’experts reconnus : Clément Surtel, référent technique du Idec Sport, connaît parfaitement ce trimaran avec lequel Francis Joyon avait signé en 2017 le record du Trophée Jules-Verne (40 jours 23 heures 30 minutes, 22,84 nœuds de moyenne). Le routage météo sera confié au spécialiste Christian Dumard.
Encore en chantier, le bateau doit être remis à l’eau en octobre pour les ultimes entraînements. Le départ est prévu entre Ouessant et le cap Lizard, dès la mi-novembre. « On veut se rapprocher du temps de Joyon, et si on peut être en dessous de 50 jours, ce sera génial », estime Alexia Barrier.

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