Octobre Rose 2025 : un mois de mobilisation mondiale contre le cancer du sein

AccueilCultureOctobre Rose 2025 : un mois de mobilisation mondiale contre le cancer...

Loïs Boumal

#5000VOICES
06123456789

La 32e édition d’Octobre Rose se déroulera du 1er au 31 octobre 2025 dans plus de 70 pays. Ce rendez-vous mondial invite à soutenir la recherche, à encourager le dépistage et à donner la parole aux femmes touchées par le cancer du sein.

Le dépistage, un enjeu vital en progression mais encore insuffisant

Avec 61 214 nouveaux cas en France métropolitaine en 2023, le cancer du sein demeure le plus fréquent chez la femme, touchant à 80 % celles de plus de 50 ans. Il reste meurtrier : 12 000 femmes en meurent chaque année, dont 1 862 en Île-de-France. Pourtant, la détection précoce sauve : au stade le plus précoce, 87 % des cancers du sein sont guéris.

L’Agence Régionale de Santé (ARS) Île-de-France, avec l’Assurance maladie et les Centres Régionaux de Coordination des Dépistages des Cancers (CRCDC), rappelle que chaque femme de 50 à 74 ans peut bénéficier gratuitement d’une mammographie de qualité tous les deux ans.

En 2023, environ 2,62 millions de femmes ont réalisé une mammographie dans le cadre du dépistage organisé, soit un taux de participation de 48,2 %, en hausse par rapport à 2022 (44,8 %). Le taux de participation national au dépistage du cancer du col de l’utérus s’établissait à 55,8 %. Un chiffre en hausse par rapport à 2017 (51,2 %) et à 2022 (52,3 %), mais toujours en deçà du seuil européen acceptable fixé à 70 %. Les écarts territoriaux restent considérables : plus de 20 points séparent les départements les plus mobilisés comme le Morbihan, le Finistère, l’Isère ou les Hautes-Alpes (taux supérieurs à 65 %) et ceux où la participation demeure très faible, comme la Seine-Saint-Denis (≤ 45 %), la Guyane et Mayotte (moins de 27 %).

Chez les femmes de 30 à 65 ans, l’usage du test HPV continue de s’imposer : 89,6 % des dépistages ont été réalisés avec ce test en 2023, contre seulement 30,7 % en 2020. À l’inverse, le sur-dépistage (au-delà de la fréquence recommandée) touche encore 16,6 % des femmes concernées.

Lire aussi : La Tour Eiffel bientôt parée des noms de femmes scientifiques

Découvrez aussi