Damien Abad, Ministre des Solidarités face à des accusations de viols

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La rédaction

Le nouveau gouvernement à peine formé, Emmanuel Macron et Elisabeth Borne, font face à une situation plus que délicate. En effet, le nouveau ministre des solidarités, Damien Abad est au cœur d’une affaire de viols révélée par Mediapart, des accusations d’agressions sexuelles qui remontent à plusieurs années. Le gouvernement nie pour l’instant avoir été au courant de ces enquêtes.

Le journal Mediapart a révélé des accusations de viols entre 2010 et 2011. L’une d’elle avait porté plainte en 2017 mais sa plainte avait été classée sans suite. La jeune femme, ancienne militante centriste de 35 ans, qui n’a pas souhaité révéler son identité, s’est dite « soulagée que ça sorte, parce que j’avais tapé à pas mal de porte pour que quelqu’un fasse quelque chose, après le classement de la plainte, que j’ai trouvé un juste »

Damien Abad a nié les accusations « avec la plus grande force ». Ancien président des LR devenu Ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes Handicapées, il conteste formellement avoir exercé « quelque forme de contrainte que ce soit sur aucune femme » .Pour se défendre Damien Abad, atteint d’une maladie rare qui bloque ses articulations et réduit sa mobilité, a indiqué : « que ces accusations relatent des actes ou des gestes qui me sont tout simplement impossibles en raison de mon handicap ».

Alertée par l’une des plaignantes, l’Observatoire des Violences Sexistes et Sexuelles a fait la semaine dernière un signalement pour des faits présumés de viol en envoyant plusieurs courriers électroniques à LREM et LR le 16 mai dernier, mais également au Procureur de la République. Cette association féministe qui est à l’origine du #MeeTooPolitique avait souhaité mettre en garde les responsables politiques avant une éventuelle nomination du gouvernement.

Du côté de La République En Marche, on indique avoir trouvé le mail tardivement, soit n’avoir pas eu connaissance de ce mail. Même son de cloche du côté du secrétaire général LR Aurélien Pradier.

Le Parquet de Paris a lui, bien confirmé avoir reçu ce signalement, et précisé être dans l’étude d’une possible suite judiciaire à donner.

Concernant les faits plus particulièrement, l’une des femmes interrogée par Mediapart indique que les faits se seraient déroulés à l’automne 2010. Dans un bar à Paris, elle explique avoir bu une coupe de champagne avec Damien Abad et avoir fait un black-out total du reste de la soirée. Elle s’est réveillée dénudée le lendemain matin, dans une chambre d’hôtel proche du bar avec Damien Abad, en état de choc et de dégoût, elle soupçonne avoir été droguée.

Une autre femme alors vice-présidente des jeunes démocrates à Paris affirme avoir été « draguée par SMS est aurait eu « une relation sexuelle d’abord consentie et puis contrainte » et « empreinte d’irrespect, d’injonction et d’insistance. » C’est elle qui a témoigné en 2012 et a porté plainte en 2017 pour viol dont la plainte a été classée sans suite.

La Première Ministre, Élisabeth Borne a affirmé n’avoir découvert l’existence de ces plaintes que ce week-end et estime que : « si il y a de nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision ». Elle déclare également que sur «  tous ces sujets d’harcèlements ou d’agressions sexuelles, il ne peut y avoir aucune impunité.”

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